Jeunes bovins : les arrières pour l’Italie, les avants pour la Grèce et du désossé pour l’Allemagne
Italie, Grèce et Allemagne étaient dans l’ordre en 2020 les trois premiers débouchés à l’exportation de la viande française. En moins d’une dizaine d’années, les tonnages vendus sur ces trois destinations ont enregistré une évolution très contrastée. Les ventes destinées à l’Italie se sont réduites d’un tiers (de 94 000 à 63 000 téc).
Le recul est encore plus sévère vers la Grèce où les tonnages exportés sont passés de 75 000 à 40 000 téc. Seules les ventes sur l’Allemagne ont enregistré une modeste progression en passant de 39 000 téc en 2009 à 46 000 téc en 2020 et cette tendance légèrement haussière se serait poursuivie l’an dernier.
Principalement composés de viande de JB, la nature des quartiers ou des muscles exportés diffère selon les destinations. « Sur les marchés à l’export, la part des tonnages de JB valorisés avec os est importante : ils représentent 87 % des tonnages de JB viande exportée et 29 % des tonnages de JB lait.
La part entre les demi-carcasses, les quartiers avant, les quartiers arrière et les 8es est équilibrée pour les JB viande, tandis que les JB lait sont principalement exportés sous forme désossée », expliquent les agroéconomistes de l’Institut de l’élevage dans une étude faisant suite à une enquête réalisée l’an dernier auprès des principales entreprises françaises qui abattent et exportent du JB.
« À l’export, les quartiers avant sont majoritairement valorisés sur le marché grec, les quartiers arrière sur le marché italien et le désossé sur le marché allemand. » Qui plus est, il y a des variations saisonnières. Certains muscles sont plus prisés que d’autres sur certaines destinations selon les périodes de l’année, incitant à des ajustements permanents dans la nature des quartiers et des muscles exportés selon les destinations pour en optimiser la valeur.