Essai - Case IH Farmall 100 C Advanced – « Il a les qualités d’un bon tracteur de cour »

Au travail « Compact et maniable »

Avec l’andaineur et la faneuse, le Farmall C est le tracteur idéal. Il est compact et braque très court, permettant des demi-tours très rapides. Pour ces travaux peu gourmands en puissance, le petit 4 cylindres m’a semblé être économe en GNR. Quant à l’AdBlue, la jauge ne descend presque pas, ce qui est plutôt bon signe. Ce moteur est réactif et il est bien relayé par une boîte mécanique avec douleur, dont l’étagement est parfait. J’observe que la première des trois gammes est bien adaptée pour les travaux lents avec la pailleuse ou le broyeur. Quand on hausse le rythme à plus de 10 km/h avec l’andaineur, le confort se dégrade. Un pont avant suspendu en option serait le bienvenu.

Au chargeur, c’est encore la maniabilité qui donne une très bonne impression. Ce tracteur de petit gabarit se révèle particulièrement à l’aise dans les bâtiments. Alourdi d’une masse de 1,1 t sur le relevage arrière, il se montre assez stable pour charrier de grosses fourches de fumier. Il faut garder un peu de régime moteur pour avoir suffisamment de débit hydraulique, mais ça reste acceptable. Si l’inverseur sous charge est progressif, sa commande au volant ne m’a pas convaincu. J’ai eu du mal à m’habituer au fait qu’il ne fonctionne que par impulsion, sans rester en position avant ou arrière. Et pour la mise au neutre, il faut appuyer sur un bouton en bout de levier. Autre regret concernant les commandes, le monolevier à téléflexibles du chargeur n’est pas des plus ergonomiques. Ce serait top de pouvoir accéder à une commande électrique en option. Point très appréciable, étant utilisateur de chargeur MX, j’ai tout de suite trouvé mes marques pour sa mise en œuvre et je trouve que Case IH a fait le bon choix en optant pour ce nouveau fournisseur.

Sur la route, ce petit tracteur n’est pas désagréable avec sa cabine bien insonorisée. Mais en l’absence de cabine et pont suspendus, il n’est pas fait pour avaler les kilomètres. On ne dispose que d’une simple boîte mécanique, mais les rapports passent facilement et le doubleur est progressif. Ce tracteur léger est suffisamment motorisé avec ses 100 ch.

L’attelage arrière est équipé de trois distributeurs hydrauliques. Les commandes sur les ailes pour le relevage et la prise de force sont très accessibles. Le relevage en catégorie 2 peut paraître un peu frêle, mais sa capacité maxi de 4,4 t est suffisante pour le gabarit du tracteur. Concernant le relevage avant, si le modèle essayé n’en était pas équipé, le Farmall C Advanced peut en recevoir un à gestion électronique. Un équipement rare sur cette catégorie de tracteur, qui peut être utile avec une faucheuse frontale par exemple.

En cabine « Une très bonne visibilité au chargeur »

La cabine à six montants du Farmall C n’est pas la plus spacieuse mais l’aménagement de l’habitacle est bien conçu : on s’y sent à l’aise, même avec un passager. La visibilité sur l’avant est excellente grâce au pare-brise arrondi et au large toit vitré. Le capot pourrait être un peu plus fin, mais il plonge légèrement et comme tout le système de dépollution est sous le capot, il n’y a rien qui gêne sur les côtés. Les petits montants latéraux ne perturbent pas la vue sur les outils. La petite vitre latérale entrouvrante est d’ailleurs pratique pour ventiler la cabine sans utiliser la clim', qui se montre toutefois efficace quand il fait très chaud. L’espace est compté pour les rangements qui sont nombreux, mais petits et aucun n’est fermé.

Les commandes sont simples et bien réparties entre la console et le montant. Il reste toutefois quelques boutons sur le montant gauche (essuie-glace, coupe-batterie, souplesse de l’inverseur). J’ai bien aimé la commande de relevage et la possibilité de mémoriser deux régimes moteurs. En revanche, le levier de sélection des régimes de prise de force n’est pas évident à manipuler. Une sélection électrique serait la bienvenue. Quant aux deux leviers à l’avant de la console, celui des vitesses a l’avantage de disposer d’un pommeau multifonction, qui loge, en plus des boutons du doubleur, des commandes pour le relevage, l’embrayage et l’inverseur. Son implantation entrave un peu l’accès à la cabine par le côté droit. Avec un débattement important et une position trop à droite, le levier du chargeur demande de grands mouvements du bras. À la base de ce levier, les deux prises USB sont pratiques pour charger le smartphone.

Le tableau de bord solidaire de la colonne de direction est toujours bien visible. Son écran central affiche les informations essentielles : rapport de transmission, vitesse, régime prise de force, consommation, régime mémorisé… Un bouton sous le volant permet de faire défiler les différents paramètres.

Entretien « Des accès rapides, malgré la compacité »

À l’avant du moteur, le filtre à air positionné devant les radiateurs se démonte très facilement. Deux des radiateurs étant coulissants, le soufflage de l’ensemble du système de refroidissement se fait sans encombre. À gauche du moteur, en retirant facilement le capot latéral retenu pas une seule vis, on accède aux différents filtres à huile et carburant, sans être gêné par l’adaptation du chargeur. Dommage que la jauge à huile moteur soit toute seule de l’autre côté du moteur. Pour atteindre la batterie placée derrière le marchepied droit, il faut retirer un carter en plastique à la fixation aléatoire, qui n’est pas du tout étanche. Les filtres de cabine implantés sur les ailes ne sont pas compliqués à démonter, mais je trouve qu’ils sont dans une zone sensible aux projections de terre ou de fumier.