Des niches pour le nursing des veaux fragiles
Chez Eric Bernollin, les cases à veaux sont bien équipées et des niches permettent aux veaux malades âgés de moins de 15 jours de reprendre des forces.
Chez Eric Bernollin, les cases à veaux sont bien équipées et des niches permettent aux veaux malades âgés de moins de 15 jours de reprendre des forces.
Éleveur à Cluny en Sâone-et-Loire, Éric Bernollin fait vêler 90 Charolaises entre fin novembre et mi-avril. Dans les stabulations sur litière accumulée, les parcs à veaux sont situés à l'arrière des cases de vaches. Ils sont desservis par un couloir de 1,60 m de large, qui est surélevé de 10 cm par rapport au sol. « Cela suffit pour empêcher que la litière ne déborde sur le couloir. Le couloir reste impeccable tout l'hiver », explique Éric Bernollin. L'éleveur a installé, dans le bâtiment qu'il vient de terminer, pour chaque case à veaux, un petit cornadis d'une place et un passage d'homme. Un ratelier et une petite mangeoire équipent aussi chaque case. Les veaux y disposent en permanence et à volonté d'une pierre à sel et d'argile.
Éric Bernollin se donne tous les moyens pour apporter du confort aux petits veaux malades. Les veaux de moins de 15 jours qui déclarent une diarhhée ou une fièvre, quand la température extérieure est très basse, font un petit séjour en niche. « J'ai acheté deux niches à veaux en polyester, que je paille bien et dont j'isole la porte avec de la toile », raconte l'éleveur. Elles sont installées vers les installations de contention. Une lampe chauffante (du type de celles utilisées pour les volailles) a été installée dans chaque niche. Elle n'est cependant allumée qu'en journée, par sécurité. Les veaux portent en plus un manteau qui aide à leur régulation thermique. Après 24 à 48 heures dans cette niche, les veaux ont repris des forces et regagnent leurs cases. « En intervenant tôt, cela m'a permis de sauver des veaux », estime Éric Bernollin. Notamment des triplés, nés en 2013. Une niche coûte environ 150 euros et un manteau environ 25 euros. La niche est nettoyée au Kärcher et désinfectée à l'eau de javel après chaque utilisation.
L'éleveur a mis en place un certain de nombre de choses pour que les césariennes se passent le mieux possible. Il a installé une cage dédiée, à laquelle, grâce à un jeu de barrière, il peut conduire une vache seul et dans le calme. « La vache est attirée grâce à un seau contenant un peu d'aliment pour qu'elle passe la tête dans le cornadis de la cage. J'ai bricolé un système avec une ficelle qui permet alors, à une distance de 10 mètres, de bloquer le cornadis. » Éric Bernollin administre systématiquement un anti-douleur général aux vaches devant subir une césarienne, avant que le vétérinaire n'intervienne. « J'observe que, comme la vache ne souffre pas après l'opération, elle s'occupe bien plus activement de son veau dès ses premières heures. Tout le monde le sait : le léchage par la mère est vraiment très efficace pour réchauffer le veau nouveau-né. Depuis que je pratique ainsi, je n'ai quasiment jamais besoin de traiter par antibiotique un veau né par césarienne », témoigne Éric Bernollin.