Cinq solutions pour renouveler la vieille fourgonnette de la ferme
Le Kangoo ou le Berlingo, voire le C15 de l’exploitation montre de sérieux signes de faiblesses. Par quel véhicule le remplacer ?
Le Kangoo ou le Berlingo, voire le C15 de l’exploitation montre de sérieux signes de faiblesses. Par quel véhicule le remplacer ?
1 - La fourgonnette d’occasion
Vous étiez satisfaits des prestations de votre vieille fourgonnette diesel, alors pourquoi ne pas reprendre un véhicule équivalent plus récent, mais d’occasion pour obtenir un prix plus accessible que le neuf qui a très nettement augmenté ces deux dernières années. Des modèles de 4 ou 5 ans affichant 120 000 kilomètres au compteur se négocient autour de 8 000 à 9 000 euros HT. Afin de ne pas avoir de mauvaises surprises, il faut être vigilant sur l’état global de l’utilitaire. Tout véhicule mis en vente doit afficher un contrôle technique valide de moins de 6 mois. Il est plus prudent de récupérer le carnet d’entretien et de demander les factures pour avoir une meilleure estimation de l’état du véhicule. Pour les plus frileux, l’occasion récente permet déjà d’obtenir un réel avantage financier. En un an d’usage, un véhicule perd environ 20 % de sa valeur neuve. Enfin, l’occasion peut s’avérer être un passage obligé quand l’urgence du changement de véhicule n’est pas compatible avec les délais de livraison du neuf.
2 - Le neuf en électrique
Pour ceux qui préfèrent opter pour un véhicule neuf, c’est peut-être l’occasion de changer d’énergie. La flambée du carburant peut avoir fini de vous convaincre de passer à l’électrique. Sur les exploitations agricoles, le véhicule utilitaire est souvent utilisé pour des petits parcours et l’accès à une prise électrique ne constitue pas un problème. L’autonomie limitée et la recharge régulière des batteries d’un modèle électrique sont donc rarement limitantes. D’autant plus que les récents modèles de fourgonnettes électriques affichent désormais une autonomie approchant les 300 kilomètres. Seul ombre au tableau, le tarif d’accès à ces modèles électrifiés débute à plus de 30 000 euros. Mais en cumulant le bonus écologique de 5 000 euros et la prime à la conversion de 7 000 euros pour la mise au rebut d’un diesel immatriculé avant 2011, l’investissement n’est finalement plus si éloigné de celui d’un modèle diesel. Et l’écart pourra être comblé avec une consommation électrique et des frais d’entretien moins onéreux. Autre avantage, au moment de la revente, la démocratisation des modèles électriques rendra votre véhicule beaucoup plus attractif qu’un modèle diesel.
Les acheteurs réfractaires aux batteries et à leurs conséquences écologiques peuvent se tourner vers des modèles fonctionnant aux agrocarburants. Le Ford Transit Connect Flexifuel est le seul modèle prévu pour rouler à l’éthanol E85. Il est moins cher que son homologue diesel et le prix ultra-compétitif de l’éthanol compense très largement sa consommation plus élevée.
Quant aux exploitations qui peuvent valoriser leur production de biogaz en carburant, elles pourront investir dans un Volkswagen Caddy Cargo TGI.
3 - Le neuf en low cost
Depuis la disparition de la fourgonnette Dokker de Dacia qui affichait un tarif d’accès de 10 000 euros HT en diesel à son lancement en 2012, difficile de trouver un véritable modèle « low cost ». C’est le Renault Express Van qui a repris le flambeau du Dokker, mais avec une sérieuse mise à jour technologique et l’arrivée du losange sur le capot, l’utilitaire Renault est beaucoup moins accessible : 19 900 euros HT pour le premier modèle diesel ! C’est toujours 2 600 euros de moins que le Kangoo Van de dernière génération. L’écart est également de 2 400 euros avec un Berlingo Van de Citroën.
L’autre solution pour rester sous la barre des 20 000 euros, c’est d’opter pour une fourgonnette compacte, comme le Fiorino de Fiat ou le Transit Courrier de Ford (uniquement en essence), dont les dimensions utiles sont toutefois en retrait.
4 - L’alternative du SSV
Vous avez l’habitude de parcours des chemins escarpés et de vous aventurer dans les champs avec votre vieux C15 ? Il faudra faire le deuil de cette agilité tout terrain avec votre nouvel utilitaire, à moins d’opter pour une onéreuse version à transmission intégrale (Volkswagen Caddy Cargo ou les modèles du préparateur Dangel). Solution plus radicale si la capacité de franchissement est un aspect essentiel, le SSV peut remplacer votre fourgonnette. Il faudra en revanche faire des compromis avec un confort plus spartiate, une caisse aux dimensions modestes et une vitesse sur route souvent limitée à 60 km/h. La nouvelle homologation « tracteur » des SSV s’accompagne toutefois de modèles dépassant les 100 km/h, comme le Can-Am Traxter Pro DPS HD10 T qui atteint 110 km/h. Le choix d’un SSV ne sera malheureusement pas guidé par des raisons économiques, un modèle bien équipé et bien motorisé dépassant facilement les 20 000 euros HT.
5 - L’alternative du pick-up
Là encore, les aptitudes tout terrain du pick-up peuvent séduire les utilisateurs à la recherche d’un véhicule rustique pouvant intervenir dans toutes les conditions. Les modèles à cabine simple ou approfondie exonérés de malus et donnant droit à la récupération de la TVA, contrairement aux versions à double cabine, disposent d’une caisse aux dimensions généreuses et offrent une charge utile confortable. En termes de tarifs, les modèles premiers prix se retrouvent chez Isuzu dont le D-Max débute à 23 000 euros HT en simple cabine à deux roues motrices et 25 600 euros HT pour la version 4x4. En cabine approfondie, le ticket d’entrée se situe à 27 000 HT euros chez Isuzu ou encore Mitsubishi. Mais pour toutes les marques, dès lors que l’on monte en gamme pour avoir plus d’équipements de confort ou une motorisation plus puissante, les prix dépassent très rapidement les 30 000 euros HT.