Choisir le bon brise-vent
Les matériaux dits « brise-vent » sont nombreux et leur choix se révèle parfois délicat. L’Institut de l’élevage vient de sortir un catalogue passant au crible une sélection de 30 produits.
Les matériaux dits « brise-vent » sont nombreux et leur choix se révèle parfois délicat. L’Institut de l’élevage vient de sortir un catalogue passant au crible une sélection de 30 produits.
Pour garantir une ambiance de qualité dans un bâtiment d’élevage, les ouvertures ventilantes doivent permettre d’assurer un débit d’air minimal de manière à ce que les gaz et la vapeur d’eau issus de la respiration des animaux et de la dégradation des litières soient évacués. La protection contre les courants d’air est ensuite assurée par la pose, sur les ouvertures ventilantes, d’un dispositif brise-vent de façon à réduire la vitesse de l’air entrant. Afin d’aider les éleveurs dans leur choix, l’Institut de l’élevage vient de publier un catalogue de 30 produits disponibles sur le marché.
« Chaque matériau a subi des tests normalisés portant sur deux paramètres techniques complémentaires : l’efficacité (E) du produit et son coefficient multiplicateur de surface. Le premier, primordial, traduit la capacité du matériau à réduire la vitesse de l’air entrant dans le bâtiment. On choisira un brise-vent selon le degré de protection recherché pour les animaux. Un site très exposé demande par exemple une efficacité élevée si les animaux sont situés à proximité immédiate du brise-vent, alors que s’ils en sont éloignés, on peut accepter une efficacité plus réduite », souligne Jacques Capdeville de l’Institut de l’élevage, avant de poursuivre « en général, on retient une efficacité de 85 à 90 % pour des veaux ou jeunes animaux en site exposé et de 75 % au moins pour des adultes logés à proximité du brise-vent. »
Le coefficient multiplicateur de surface (CM) établit de son côté, le lien entre le débit d’air et la nature du matériau brise-vent utilisé. Il permet de connaître la surface de brise-vent à poser pour assurer un débit d’air suffisant. Plus le CM est bas, plus on a de débit pour une surface donnée.
Intégration, résistance, prix… des critères à ne pas oublier
« À l’œil, on est incapable d’estimer avec précision le niveau d’efficacité d’un produit ou de prédire le coefficient multiplicateur. Dans la plupart des cas, on choisit le produit sur son efficacité uniquement », précise l’ingénieur.
D’autres critères complémentaires peuvent permettre d’affiner la sélection comme la couleur, la résistance mécanique, la résistance à l’empoussièrement, la protection contre la pluie, le prix au mètre carré posé, la facilité de pose ou la transmission de la lumière. Même si la couleur verte est habituelle, des variantes existent (crème, sable, gris) pour favoriser une intégration paysagère plus harmonieuse. La résistance mécanique, correspondant à l’effort de traction supportée par le matériau, est essentielle dans la résistance à la déchirure ainsi qu’à l’abrasion. Au niveau de la résistance du produit, il existe de très grosses différences sur les filets. La résistance à la traction peut aller de quelques centaines de kilos par mètre à huit ou neuf tonnes par mètre. « Le risque d’empoussièrement est accru lorsque les orifices sont de petite dimension et de géométrie complexe. Par ailleurs, certains matériaux laissent plus facilement passer la pluie que d’autres. Les bardages en planches sont plus efficaces. Le fait que le bardage soit fixe (planches, tôles, plaques) ou enroulable, modulable ou repliable (filets, bâches) est bien sûr un critère de choix important. La facilité de pose représente un élément essentiel surtout en autoconstruction, tout comme le prix », souligne l’Institut de l’élevage. C’est surtout le prix au mètre carré posé qui distingue les solutions techniques disponibles. Ces prix s’échelonnent de moins de 20 €/m2 à plus de 150 €/m2.
En savoir plus
Le catalogue de 30 produits testés, classés par grandes familles (produits rigides, souples…) est téléchargeable gratuitement sur le site de l’Institut de l’élevage (idele.fr).
Les modèles sont identifiés par leur nom commercial et par le nom de l’entreprise qui les commercialise. La performance « brise-vent » est indiquée par deux valeurs : l’efficacité au vent et le coefficient multiplicateur de surface.