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Carrefour convie ses chefs bouchers sur le terrain

Initiées il y a vingt-cinq ans, les filières qualité Carrefour concernent plusieurs races bovines, pour un total de quelque 500 animaux par semaine.

Les filières qualité Carrefour ont été initiées il y a vingt-cinq ans avec la race Normande. Depuis, ces démarches ont été étendues à d’autres produits (fruits et légumes, poisson…) avec actuellement plus de 90 références. En viande bovine, la première crise de l’ESB avait favorisé la transposition à d’autres races de ce qui avait été réalisé avec la Normande. Pour la Charolaise, un premier accord avait été mis en place en 1996 dans l’Allier entre Socaviac, Socopa et Carrefour, puis étendu dans d’autres régions avec d’autres opérateurs. « La Charolaise bénéficie d’une bonne notoriété avec de belles disponibilités. Nous travaillons avec différentes OP et abattoirs, et veillons à ce que l’approvisionnement des magasins soit le plus local possible, précise Gérard Cladière, directeur national du secteur boucherie pour cette enseigne. Actuellement nos filières qualités viande bovine totalisent quelque 500 vaches par semaine dont 400 pour la seule Charolaise. »

Pour ce 25e anniversaire, Carrefour a marqué l’événement en conviant les responsables boucherie de ses différents magasins à des visites sur le terrain. Mi-septembre, six animations ont été organisées dans différentes organisations de producteurs. « C’est pour nous l’occasion de mettre en avant un partenariat tripartite entre une OP, un abatteur et notre enseigne », ajoutait Gérard Cladière. Pour le groupe Feder, cette rencontre a eu lieu sur le site de Villefranche-d’Allier (ex-Socaviac), là où cette démarche avait été lancée en Charolais voici vingt et un ans. « Il est important de faire état de la durée de ce partenariat », soulignait Michel Millot, directeur de Feder. Une cinquantaine de vaches et génisses ont été joliment présentées pour l’occasion. Éleveurs et responsables de rayons se sont donc retrouvés avec les salariés de Feder et de l’abattoir Bigard de Villefranche-d’Allier, pour discuter autour du Charolais et de la viande.

Faire passer des messages

« Nos managers des rayons boucherie ne sont pas forcément très au fait des conditions d’élevage des animaux dont ils vont débiter la viande. Leur métier, c’est d’optimiser le fonctionnement de leur rayon. Il est toujours intéressant pour eux d’aller sur le terrain », expliquait Jean-Manuel Paranhos, responsable achat viande bovine pour Carrefour, à l’initiative de ces six rendez-vous. « Ils ont apprécié de voir sur pied des animaux qu’ils verront en muscles deux semaines plus tard. Discuter avec les éleveurs permet de faire passer des messages pour vulgariser l’élevage et la viande auprès des consommateurs; et mieux mettre en avant le Charolais. » Et de souligner que l’idéal, c'est quand les éleveurs viennent réaliser des animations en magasins. « Ce sont eux les mieux à même d’expliquer les réalités de leur métier. On vise à organiser une à deux animations éleveur par an dans nos magasins. »

Ces filières qualité sont un atout pour contrer l’érosion de la consommation. Pour Carrefour, le recul avoisine les 3 % sur les premiers mois de l’année. « C’est assez conforme à ce qui se passe au niveau national », estime Gérard Cladière. Et il souhaiterait, dans les années à venir, apporter des garanties organoleptiques supplémentaires sur la qualité et la régularité du produit. Un des objectifs est d’aller vers un meilleur persillé intramusculaire pour les viandes proposées en FQC. Attention aussi au poids carcasse : 450 kg ont une nouvelle fois été mis en avant comme la fourchette haute pour ce type de démarche, dans la mesure où les viandes FQC sont vendues en libre-service. Aller au-delà se traduit par le refrain bien connu lié à la dimension des muscles qui ne sont plus en phase avec la dimension des barquettes et avec la notion de prix unitaire de la portion qui incite le consommateur à se tourner vers d’autres produits carnés.

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