Assurance prairies : « Pour être rassuré, il faudrait des mesures de pousse d'herbe sur le terrain »
Yohann Barbe, 120 vaches laitières, 35 vaches allaitantes, 150 taurillons, 217 ha dans les Vosges explique ses craintes liées à la nouvelle assurance prairies. Il est également membre de la FNPL.
Yohann Barbe, 120 vaches laitières, 35 vaches allaitantes, 150 taurillons, 217 ha dans les Vosges explique ses craintes liées à la nouvelle assurance prairies. Il est également membre de la FNPL.
« J’étais déjà assuré en MRC [multirisque climatique sur récolte] pour la partie cultures donc j’ai ajouté les 97 hectares de la partie herbe en 2023. J’ai fait ce choix face au risque climatique qui a une incidence financière, et en cas de pépin, la prise en charge de la partie fourrage est importante. En 2024, je prévois une nouvelle souscription.
Le subventionnement partiel de l'assurance prairies dans le cadre de la PAC est intéressant. Dans les Vosges, nous n’avons pas eu à déclencher l’assurance l’année dernière. J’ai néanmoins, en tant que responsable syndical à la FNPL, tenu à regarder la carte correspondant à l’outil indiciel satellitaire, en me rapprochant de la DDT [direction départementale des territoires]. Alors que mon bilan fourrager de l’année était supérieur aux années précédentes, l’indice était légèrement négatif. J’en déduis donc que l’indice ne détecte pas l’amélioration de la pousse qui s’est opérée en 2023.
Pour que nous puissions être rassurés sur la fiabilité de cet indice, il semble nécessaire qu’il puisse y avoir des mesures de pousse d’herbe au sol, comme sur la partie maïs, avec le passage d’un expert sur le terrain. Il est compliqué de s’appuyer uniquement sur des mesures satellitaires pour contrôler une baisse de production. Nous comptons sur la mise en place des fermes de référence, en 2024, pour pouvoir comparer les mesures en cas de contestation. »