Aller au contenu principal

Ambiance maussade pour les bêtes de boucherie sur les concours de Noël

Les traditionnels concours de bêtes de boucherie qui ont eu lieu au cours des semaines précédant Noël se sont traduits par une activité commerciale plus réduite comparativement aux années précédentes. Le covid est une première explication.

« Cela a été bien moyen cette année côté tarifs et ambiance commerciale comparativement aux années précédentes. Quand la viande se vends mieux dans les cours de fermes c’est souvent l’inverse sur nos concours. » se désolait Jean-Yves Renard, président de la Fédération national des concours d'animaux de boucherie, en faisant le bilan de ces traditionnels rendez-vous organisés au cours des semaines précédant Noël. Quelques 4 000 bovins avaient été engagés cette année. Un chiffre en phase avec les statistiques des années précédentes mais il était manifestement largement suffisant. « D’habitude il y a 3 à 5% d’invendus à l’issue d’un concours. Pour cette série on est plus proche de 10 à 15%. » Les têtes de lots ont bien entendu toutes trouvées preneur, mais les acheteurs ont fait moins de folies que les années précédentes. Les têtes de classement ont dans le meilleur des cas avoisiné 8 à 10 € avec quelques rares exceptions.

Terni par le retour du covid

A Laissac dans l’Aveyron, l’ambiance a comme partout été ternie par le retour du Covid. « C’était organisé à huis-clos. Mis à part les éleveurs, les acheteurs et quelques initiés on était un peu entre nous. C’est comme ça, mais c’est dommage. Il y avait malgré tout une super ambiance » analyse Renaud Champmartin en charge de l’animation de ce concours dont l’une des particularités est de proposer une belle diversité de races (Aubrac, Charolaise, Blonde, Limousine et croisées Aubrac) qui fait qu’il y en a pour tous les gouts. « La championne de chaque race est vendue aux enchères. Et cette année à ce petit jeu la Limousine qui a été la mieux vendue à 11,4 € du kilo carcasse. » précise Renaud Champmartin.

Les départs en retraite des baby-boomers

Le retour du covid et ses possibles conséquences en termes de restriction de déplacement pour les fêtes de fin d’année aurait également été un frein pour les acheteurs. L’autre phénomène qui se confirme d’année en année est le vieillissement des bouchers qui fréquentent et surtout achètent sur ces manifestations. « La génération issue du baby-boom part peu à peu à la retraite. Et la relève est loin d’être forcément au rendez-vous ! » Et quand les boucheries sont reprises, les repreneurs n’ont pas non plus forcément le savoir-faire et le débit suffisant pour valoriser ce type de carcasses à la fois très conformées mais aussi souvent très lourdes.

 

 

Lire aussi

Pour avoir les dates des concours 2022, c’est içi !

Au Gaec des Coutelières : une finition haut de gamme pour les femelles

Des records battus pour la vente aux enchères des journées limousines Or Rouge de Plainemaison

Concours d’animaux de boucherie de Pâques : moins de tarifs records cette année

Les plus lus

<em class="placeholder">Eleveurs de vaches salers dans le Cantal</em>
Astuce d’éleveur : « Nous avons construit un local suspendu dans notre stabulation »

À Saint-Bonnet-de-Salers dans le Cantal, Martial et Julien Guillaume ont construit un local technique en hauteur dans le…

<em class="placeholder">Eleveur bovin viande et vaches charolaise à l&#039;estive dans les Hautes-Pyrénées. Pâturage, transhumance, agriculture de montagne.</em>
« Nos vaches charolaises transhument à 1 700 mètres dans les Hautes-Pyrénées »

Pierre et Damien Liarest, dans les Hautes-Pyrénées, emmènent chaque année une quinzaine de vaches charolaises en gestation…

<em class="placeholder">éleveur vétérinaire charolaise</em>
Santé animale : comment maintenir des vétérinaires aux côtés des éleveurs

Face au délitement du maillage vétérinaire dans les zones d’élevage bovin, les professions vétérinaires et agricoles, les…

Carte de la zone régulée au titre de la FCO 3 au 12 décembre 2024
FCO 3 : plus de la moitié des départements sont touchés

À date du jeudi 12 décembre 2024, le ministère de l’Agriculture annonce 8 710 cas de fièvre catarrhale ovine de sérotype…

morvan vaches charolaises prairie
Bovins viande : « J’ai un contrat forfaitaire avec mon vétérinaire pour le suivi global du troupeau et la garantie du service »

Romaric Gobillot, éleveur de charolaises à Asnois dans la Nièvre a conclu un « semi-forfait » contractuel avec son…

MHE : moins de cent nouveaux foyers cette semaine

Entre le 1er juin et le 13 décembre 2024, 3 438  foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande