Bouches-du-Rhône : une ferme verticale teste la "géoponie rotative"
La géoponie rotative est testée par la ferme verticale Futura Gaïa avec comme objectif de vendre la technologie dans l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique ou encore la distribution alimentaire.
La géoponie rotative est testée par la ferme verticale Futura Gaïa avec comme objectif de vendre la technologie dans l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique ou encore la distribution alimentaire.
Dans les Bouches-du-Rhône, la ferme verticale Futura Gaïa, à Tarascon, est opérationnelle depuis l’été 2021. Elle dispose d’un pilote de futures installations de l’entreprise qui utilise une méthode de production particulière : la géoponie rotative. Le principe ? Les plantes, une fois germées, vont pousser dans des bacs garnis de terreau, disposés dans une roue. Cette dernière tourne en permanence. Les plantes sont alimentées en eau et éléments nutritifs par gravité lorsque les plantes présentent leurs racines en haut du système. L’environnement de la culture est entièrement contrôlé, du CO2 présent dans l’air à la lumière transmise aux plantes. Les économies en termes de place et d’eau sont importantes.
Le prototype produit une dizaine de kilos par semaine
« La qualité des végétaux s’en trouve aussi améliorée : ils sont particulièrement charnus et goûtus. Dans une salade classique, on trouve 4,7 g de matière sèche pour 100 g, les nôtres sont à 7,9 g. On a également produit de la camomille matricaire deux fois plus concentrée que la moyenne », précise Pascal Thomas, cofondateur de Futura Gaïa. La culture se fait sans pesticides ni fongicides du fait de l’environnement contrôlé. Les futures fermes feraient environ le double de la taille du pilote actuel et contiendraient 400 systèmes de culture empilés les uns sur les autres.
Ce modèle de production est destiné à être vendu, notamment dans l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique ou encore la distribution alimentaire et la restauration hors domicile. Des agriculteurs pourraient également investir, seuls ou collectivement, dans une unité de production, une ferme de grande capacité coûtant un peu plus de 10 millions d’euros. Pour l’heure, le prototype produit une dizaine de kilos de végétaux par semaine.