François Mellon, ardent défenseur d'une bio novatrice
Agriculteur dans l’Oise sur 125 hectares, François Mellon est un pionnier… qui a pris son temps. C’est en 2000, grâce aux Contrats territoriaux d’exploitation (CTE) qu’il découvre le bio, mais ce n’est qu’en 2010 qu’il convertit toute sa ferme. « Il faut avoir le temps de faire évoluer son esprit, car le bio, ça demande de changer son organisation », explique-t-il. Pragmatique avant tout, l’agriculteur a fait le pas quand il a vu qu’il pouvait sécuriser sa rotation avec la luzerne grâce à la mise en place d’une filière biologique au sein de la coopérative de déshydratation voisine. Au fil des années, François Mellon est devenu un ardent défenseur de ce mode de production, qu’il soutient sans idéologie mais avec des arguments très terrain et qu’il pousse au sein de la chambre d’agriculture, en tant que membre du bureau.
Aujourd’hui, l’agriculteur a quasiment abandonné la luzerne et les productions fourragères au profit de cultures destinées à l’alimentation humaine. La cameline, qu’il transforme en huile, les lentilles qu’il vend en direct, mais également la rhubarbe font partie de ses productions phares, les plus rentables. « Je vends de plus en plus, la demande explose, les sollicitations n’arrêtent pas ! », se réjouit le producteur. Pour François Mellon, les besoins sont largement inassouvis et le bio a très clairement de beaux jours devant lui.