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Crise du bio : « Notre objectif c’est qu’il n’y ait pas de déconversions »

Auditionné à l’assemblée nationale sur les mesures face à la crise agricole, Marc Fesneau s’est dit ouvert à la mise en place de mesures complémentaires pour l’agriculture bio en crise.

Marc Fesneau auditionné à l'Assemblée nationale
Marc Fesneau a été auditionné par la commission des affaires économiques le 7 février à l'Assemblée nationale
© Capture d'écran vidéo de l'Assemblée nationale

« Notre objectif c’est qu’il n’y ait pas de déconversions », a déclaré Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, le 7 février lors de son audition par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Au même moment quelque 300 personnes étaient rassemblées à l’appel de la Fédération nationale d’agriculture biologique devant le palais Bourbon pour demander de « vraies solutions » pour la filière bio en crise.

Lire aussi : Pourquoi les agriculteurs bio continuent-ils à se mobiliser dans la rue ?

La filière bio reçue ce 8 février par le ministre de l’Agriculture

« On va recevoir la filière bio et voir quels sont les secteurs qui sont le plus à risque. On va travailler avec eux sur des mesures complémentaires auxquelles je ne suis pas fermé », a répondu le ministre de l’Agriculture au député Thierry Benoît qui estimait le plan de 150 millions d’euros (dont les 50 millions annoncés par Gabriel Attal suite à la mobilisation des agriculteurs) n’étaient pas suffisants pour faire face à la crise que traverse l’agriculture bio. La réunion devait se tenir ce 8 février avec le cabinet du ministre de l’Agriculture.

Lire aussi : « 833 euros, ça n’est même pas le prix d’un pneu ! » : les agriculteurs bio en colère face aux annonces d'Attal

Marc Fesneau appelle la grande distribution à soutenir le bio

Les organisations agricoles ont chiffré à « 271 millions d'euros » le montant nécessaire « pour compenser les pertes du secteur de l'agriculture biologique en 2024 », selon un communiqué distribué lors de la manifestation. La Fnab réclame également une aide de 145 euros par hectare et par an pour valoriser l'impact positif des agriculteurs bio sur l'environnement. 

« Pour les Maec, vous aviez déposé un amendement réclamant 500 millions d’euros de rallonge, c’était au-dessus des besoins », a fait remarquer Marc Fesneau aux députés, estimant que ces chiffres méritaient d’être vérifiés.

En Autriche, la GMS a joué le jeu du bio

A propos de la crise du bio, le ministre de l’Agriculture a aussi jugé que la GMS avait un rôle à jouer. « En Autriche, on n’a pas vu de baisse de la consommation. La GMS a joué le jeu. On a besoin de dire aux distributeurs français de soutenir le bio tout le temps », a-t-il affirmé.

Lire aussi : L'Autriche, ce pays où le bio ne connaît pas la crise

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