Bruno Martel répond aux attentes sociétales
« Quand je me suis installé en 1995, le schéma de production était intensif, c’était celui qu’on apprenait à l’école, qui fonctionnait et répondait à la demande des marchés », raconte Bruno Martel, en Gaec avec 850 000 litres sur 220 hectares dont 180 d’herbe, en Ille-et-Vilaine. Plusieurs choses ont fait évoluer son Gaec jusqu’à la conversion bio en 2000. Situé dans une zone humide bocagère à faible potentiel de rendement, « il était plus cohérent de s’adapter à notre territoire en désintensifiant et en valorisant davantage l’herbe pour réduire nos charges ». Ensuite, pour améliorer la valeur ajoutée, comme il n’y a pas d’AOP-IGP sur la zone, le Gaec s’intéresse à la bio. « Étant en zone péri-urbaine (au nord de Redon), nous avons été interpellés très tôt sur nos pratiques par le voisinage. La bio nous offre une reconnaissance sur nos pratiques et par le prix », explique-t-il. En tant que président du Conseil métier lait de vache biologique chez Agrial, Bruno Martel estime qu’"il faut garder des fermes de taille raisonnable pour rester très autonome sur l’alimentation des animaux, aller vers 100% des fermes 100% bio (aujourd’hui moins de 5% des fermes sont mixtes), et vers un approvisionnement 100% français ou encore vers zéro épandage d’effluents venant d’élevages conventionnels ».
Costie Pruilh