Alterbio développe son offre en agrumes exotiques
L’année 2021 a été très particulière pour les productions fruitières en France et le domaine de la bio n’a pas fait exception à la règle comme le confirme Emmanuel Eichner, directeur adjoint d’Alterbio, rencontré sur le salon Natexpo : « La campagne d’été pour les fruits et légumes a en effet été particulière. Clairement, nous avons manqué de production, ce qui a entrainé des niveaux de prix très hauts. De plus, les épisodes de chaleur ont déséquilibré les productions. Par exemple, en poivron, les cultures ont d’abord eu du retard avant de se relancer partout, ce qui a affecté la conjoncture ».
Pareillement, le marché des tomates de variétés anciennes a connu la saturation. « Ceux sont des situations auxquelles nous ne sommes pas habitués » concède Emmanuel Eichner.
En terme d’approvisionnement, Alterbio entend développer son offre en agrumes exotiques : « nous proposons désormais la main de bouddha, le citron caviar, la bergamote, le yuzu ou encore le citron Meyer » précise Emmanuel Eichner. Alterbio s’appuie sur ses partenariats en Espagne et au Maroc pour le sourcing. Cette gamme s’ajoute à celle des fruits exotiques déjà bien présente dans l’inventaire de l’entreprise : « En Espagne, nous mettons par exemple l’accent sur des mangues particulièrement gouteuses comme l’Irwin, la Sensation ou la Maya. Et toujours en livraison A pour B entre les zones de production et notre plateforme de Perpignan » précise-t-il. En légumes d’hiver, place est bien entendu faîtes à la production 100% Occitanie : fenouil, céleri, blette, épinard, brocoli, choux…
Proactif sur l’emballage
Les conséquences de la loi Agec, bannissant l’usage des emballage plastique pour la majorité des fruits et légumes, bio ou conventionnels, dès janvier prochain est un sujet anxiogène. « On peut quand même regretter une certaine précipitation dans la mise en place du calendrier, sans avoir de réponses techniques en face » regrette Emmanuel Eichner. Alterbio entend être proactif sur ce sujet. La discrétion est pour l’instant de mise mais l’entreprise plancherait actuellement sur des solutions biosourcées de remplacement, dont les premiers résultats sont attendus pour janvier 2022. « Cela demande beaucoup d’énergie. Cela exige aussi aux opérationnels à devenir des spécialistes de l’emballage, ce qu’ils ne sont pas à l’origine » conclut le directeur adjoint d’Alterbio.