Betterave fourragère : la qualité au rendez-vous même en année compliquée
Les surfaces en betteraves fourragères progressent ces dernières années en France (+ 6.6% en moyenne sur 5 ans). Les derniers résultats d'essais sont moins élevés que les années précédentes, mais témoignent de la productivité et de la tolérance de cette culture face aux aléas climatiques.
Les surfaces en betteraves fourragères progressent ces dernières années en France (+ 6.6% en moyenne sur 5 ans). Les derniers résultats d'essais sont moins élevés que les années précédentes, mais témoignent de la productivité et de la tolérance de cette culture face aux aléas climatiques.
L’Association pour le Développement de la Betterave Fourragère Monogerme met en place, depuis plus de 20 ans, un réseau d’essais qui lui permet d’évaluer les variétés de betteraves fourragères. Trois essais, avec un protocole commun, ont été semés en 2020 dans l’Eure, la Seine-Maritime et le Nord. Chaque essai comporte les mêmes variétés et suit un dispositif à 4 répétitions.
Un contexte difficile sur la dernière campagne
Outre le contexte sanitaire lié à la pandémie de Covid qui a conduit à des semis tardifs et à la réduction forcée du réseau d’essais, les conditions climatiques et la pression des ravageurs ont été particulièrement difficiles. Après un printemps humide accompagné par endroit d’une présence très importante de pucerons, c’est finalement une longue période de sécheresse estivale et les symptômes de la jaunisse dans certaines régions qui ont marqué la dernière campagne. « Dans l’Eure, ces conditions ont fortement impacté le rendement des betteraves qui se situe environ à la moitié du potentiel de cette zone », signale l’ADBFM. Néanmoins, le rendement moyen du regroupement des 3 essais du réseau dépasse encore les 75 tonnes de racines par hectare. Et, plus intéressant encore, la betterave fourragère, sans irrigation, a pu maintenir un taux de Matière Sèche de plus de 17% (moyenne des 24 variétés) et garantir ainsi une production moyenne supérieure à 13 tonnes de Matière Sèche par hectare. "Si la betterave est capable de faire beaucoup mieux (rendement moyen sur 12 ans supérieur à 17 t MS/Ha), une année comme celle-ci démontre bien que dans des conditions très défavorables la betterave fourragère est encore capable de produire près de 15000 UF/ha d’un aliment de qualité et apprécié des bovins."
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Une offre variétale diversifiée
L’offre variétale en betteraves fourragères continue de s’étoffer avec une large gamme de variétés adaptées à tous les animaux et à tous les usages, du pâturage jusqu’aux rations mélangées. Rappelons que trois types de variétés sont disponibles :
-Le type «Moyennement riche en MS» : ce sont des betteraves polyvalentes pouvant être pâturées et/ou distribuées entières ou en morceaux.
-Le type «Riche en MS»: Ces betteraves sont plus productives (MS/ha) et se conservent mieux. Il est préférable de ne pas les donner entières.
-Le type «très riche en MS»: Ces variétés plus récentes sont aussi les plus productives en termes de Matière Sèche par hectare. Leur teneur élevée en sucres solubles limite leur utilisation à des rations bien adaptées. Elles doivent être distribuées en morceaux.
En outre, la plupart des variétés de betteraves fourragères sont aujourd’hui tolérantes à la rhizomanie, certaines sont également tolérantes au rhizoctone brun. Pour ces maladies, la génétique constitue le seul moyen de lutte.
Retrouver le tableau variétal et le graphique des essais 2020
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En savoir plus
Vous pourrez retrouver ces informations sur le site www.betterave-fourragere.org. De nombreuses rubriques techniques sont en ligne ainsi qu’une carte collaborative des prestataires de service. Elle recense les entreprises ou CUMA qui proposent des services de prestation de semis, de récolte et de distribution des betteraves fourragères.