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Xavier Madet, président du Gapac

« Valoriser notre système herbagé »

Xavier Madet, président du Gapac.
Xavier Madet, président du Gapac.
© Gapac

Le Groupement de producteurs d'agneaux de plein air du centre (Gapac) vient d'élire un nouveau président, Xavier Madet. Titulaire d'un BTAG obtenu au lycée agricole du Bourbonnais en 1983, il reprend, l'année suivante, la ferme familiale du domaine du Bouis, située sur la commune de Deux-Chaises. D'une surface de 106 hectares, l'exploitation est destinée à l'élevage de 450 brebis de race Texel et Suffolk ainsi que quinze vaches charolaises. L'an prochain, la SAU s'étoffera de quinze hectares et son épouse, Bérénice, le rejoindra en s'installant à ses côtés.  

Quels sont les véritables intérêts à faire appel aux services du Gapac ?
Xavier Madet : Nos adhérents nous rejoignent avant tout pour commercialiser leurs animaux et la laine qu'ils produisent. Nous mettons à leurs dispositions deux techniciens pour leurs apporter les conseils nécessaires pour conduire leurs cheptels. Notre équipe est également là pour apporter une assistance au montage des dossiers de subventions. à ce jour, c'est un peu plus d'une centaine d'éleveurs qui adhèrent au Gapac.

En quel état de santé se trouve la filière ovine aujourd'hui en France ?
X.M : Malheureusement, depuis les années 1980, le nombre de brebis et d'éleveurs diminuent. Si, aujourd'hui, nous constatons une stabilisation des chiffres, c'est plus d'un tiers des éleveurs ovins qui ont disparu. Au cours des années 2000-2010, le secteur ovin a véritablement été sinistré par un manque de soutien et un manque de prime.
Heureusement, depuis quelques années, les cours ont tendance à augmenter et les revenus sont tout de même plus rémunérateurs. Les écarts avec les autres filières s'amenuisent. Un contexte plus favorable, je l'espère, à de nouvelles installations viables dans l'élevage spécialisé ovin.

Qu'en est-il des éleveurs ovins dans notre département ?
X.M : L'Allier ne fait pas exception. Nous suivons la tendance nationale. Malheureusement, notre département enregistre encore des effectifs qui tendent à la baisse. Les élevages comptent, en général, entre 400 et 500 brebis. Des structures à échelle humaine et tout à fait viables.  

Quels sont vos objectifs à la tête du Gapac ?
X.M : Le point faible du Gapac, c'est le ramassage. Nous n'avons qu'un centre de rassemblement à notre siège, à Neuvy. Une situation qui nous limite en nous empêchant de nous étendre géographiquement sur l'ensemble du département. Le grand projet consiste donc à aménager au moins deux nouveaux points de collecte supplémentaires pour être au plus proche des éleveurs. Ils pourraient voir le jour dans les secteurs de Lapalisse et de Deux-Chaises. D'autres sites départementaux pourraient aussi être développés. Une véritable dynamique de proximité et d'optimisation des transports qui revêt aussi un volet durable.
Pour inciter les éleveurs ovins à nous rejoindre, nous leurs proposons déjà de bénéficier d'une année gratuite étalée sur les trois premières années d'adhésion. Une mesure d'incitation que nous souhaitons étendre aux jeunes agriculteurs en assurant la gratuité totale lors de la première année.
Et enfin, j'espère continuer à valoriser notre système herbagé. En effet, 80% de nos agneaux sont élevés en plein air. On peut même dire que c'est dans notre ADN au Gapac ! Une image à mettre en avant auprès des consommateurs.
N'oublions pas non plus notre mission première qui est d'assurer la maitrise des charges de la structure tout en  assurant des prix de vente des agneaux au plus haut.

Propos recueillis par Sébastien Joly

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