« Voter, c’est participer au débat »
Les représentants nationaux de la FNSEA et de JA rappellent l’importance de voter pour une représentation forte de la voix des agriculteurs et pour définir les orientations des Chambres. Jérémy Decerle et Christiane Lambert seront en Haute-Loire mercredi 16 janvier.
les agriculteurs à voter.
Mercredi 16 janvier, à l’invitation de JA et de la FDSEA 43, Christiane Lambert présidente de la FNSEA et Jérémy Decerle président de JA viennent dialoguer avec les agriculteurs de Haute-Loire le matin, puis du Puy-de-Dôme l’après-midi.
À cette occasion, ils souligneront l’importance de voter pour désigner les représentants syndicaux qui siègeront à la Chambre d’Agriculture et définiront les orientations défendues par le syndicalisme majoritaire. Cette rencontre qui aura lieu à St Christophe sur Dolaizon (voir zoom ci-dessous) est ouverte à tous les agriculteurs. Nous publions, en avant-première une interview croisée des 2 responsables autour de cette échéance.
Pourquoi est-il important que les agriculteurs votent ?
CH.L : L’engagement des 2 600 agricultrices et agriculteurs qui ont accepté de s’engager pour porter notre message est un appel à la confiance des agriculteurs que nous invitons à voter nombreux pour notre projet. La participation est importante. Nous sommes une profession qui est très civique et qui vote plus que la moyenne. Voter c’est participer, participer au débat. Au moment où le rôle des corps intermédiaires est enfin reconnu comme indispensable à la représentation organisationnelle et au dialogue social constructif, la force du syndicalisme majoritaire doit être confortée. Ainsi nous resterons interlocuteur privilégié du pouvoir politique et des administrations à tous les échelons. Plus que jamais l’enjeu de représentation est capital.
J.D : Le vote doit aussi révéler ce que sont et ce que doivent être, demain, les missions des Chambres d’agriculture pour développer le monde agricole et innover. Il est essentiel que les agriculteurs se mobilisent et votent lors de ce scrutin.
Sur quels sujets êtes-vous mobilisés ?
J.D : En fin d’année 2018 nous avons maintenu notre mobilisation pour la mise en place des mesures issues des EGA et la sortie des différentes ordonnances qui découlent de la loi EGAlim, à la fois sur le titre 1 qui impacte directement les revenus des paysans et sur le titre 2 avec l’aspect sociétal et tout ce qui tourne autour des nouvelles pratiques d’élevage et de culture. La PAC fait aussi partie des débats qui vont nous occuper en ce début d’année.
Enfin, il y a aussi la question de la considération des paysans, ce qu’on appelle l’agribashing. Ces derniers mois, de trop nombreuses initiatives remettant en cause les paysans se sont développées. Nous allons donc devoir accélérer la cadence de réponse et apporter un positionnement clair et tranché, sans faire preuve de trop d’états d’âme, car ceux qui nous attaquent n’en ont pas.
Quelle vision de l’agriculture défendez-vous pour ces élections ?
CH.L : Nous défendons avant tout une agriculture de production qui soit compétitive, durable et résiliente et qui contribue à structurer les territoires. Notre projet poursuit l’action engagée dans le cadre des EGA : redonner du revenu aux agriculteurs. Avec la loi, les plans de filières et le grand plan d’investissement, nous avons des leviers nouveaux. Nos produits doivent être payés à leur juste valeur grâce à une construction équitable du prix. C’est ce qui redonnera du sens à notre métier et nous permettra d’être autonomes dans nos choix et en mesure de porter des projets individuels et collectifs. Les réponses aux défis de l’agriculture passeront nécessairement par un syndicalisme de projets. Notre réseau, par sa présence sur tout le territoire, est le seul à s’investir sur des projets de développement économique et à affirmer que l’agriculture doit s’inscrire au cœur du projet européen.
J.D : Tous ceux qui prétendent qu’il suffit de revenir à des schémas déjà éprouvés se trompent. Nous faisons le choix d’aller de l’avant en portant un projet audacieux et réaliste. Ce que l’on doit réussir avant tout, c’est donner à tous les agriculteurs des outils pour s’adapter aux changements. Car notre vision d’agriculture donne place, dignité et revenu à chacun dans la diversité de son exploitation. Notre profession a perdu trop d’actifs ces quinze dernières années, il est temps de réagir en défendant des politiques agricoles cohérentes et ambitieuses à tous les échelons. Pour donner envie, il faut gagner sa vie ! Notre projet vise donc aussi à préparer demain, à dire aux jeunes que notre métier a de l’avenir. Notre richesse ce sont les hommes, si on perd des individus, on perd aussi en économie. C’est pourquoi nous devons impérativement enrayer l’érosion démographique catastrophique en attirant talents et compétences.
Un agriculteur sur deux partira à la retraite dans la décennie. Quelles sont les solutions pour stopper cette hémorragie ?
J.D : Nous proposons d’améliorer l’accompagnement à l’installation, de faciliter la transmission. Mais pour attirer des jeunes il faut aussi renforcer l’attractivité des territoires dans lesquels on travaille, cela fait partie du projet global. Nous avons aussi besoin de dispositifs d’accompagnement et de formation adaptés et renforcés. Notre combat passe enfin par la communication et la promotion des métiers très diversifiés de notre secteur.
Quel est le rôle des chambres d’agriculture dans la mise en place de votre projet commun JA+FNSEA ?
CH.L : Les Chambres d’agriculture sont un rouage essentiel dans la mise en place de notre projet. Elles doivent être accessibles à tous et à tous les types de projets, un relais auprès des élus locaux et un médiateur du territoire. Elles doivent être à la pointe de l’innovation et du progrès, leader sur l’expérimentation, ayant des liens forts avec les Instituts techniques et les établissements d’enseignement. Enfin, elles ne sont pas au service de l’administration mais constituent un outil puissant au service de la profession agricole et pilotées par des agriculteurs et des agricultrice élus et motivés.
Voter et faire voter, c’est montrer que l’on croit en l’action et au projet porté par l’équipe FNSEA/JA.
Extrait des propos recueillis par Actuagri
Trois questions à… Aymeric Soleilhac - secrétaire général de JA43
Meeting ouvert à tous les agriculteurs adhérents ou non
Jérémy Decerle président de JA et Christiane Lambert présidente de la FNSEA viennent en Haute-Loire. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, les deux présidents JA et FNSEA, viennent en meeting en Haute-Loire, mercredi 16 janvier à la salle des fêtes de St Christophe-sur-Dolaizon de 10h à midi, avant de se rendre dans le Puy-de-Dôme.
J’insiste sur les horaires, 10h-12h précises. Néanmoins, après le départ des présidents nationaux, nous resterons pour répondre aux questions des agriculteurs présents. Accueillis par nos responsables départementaux autour de Anthony Fayolle pour les JA et Yannick Fialip pour la FDSEA, Jérémy Decerle et Christiane Lambert vont insister sur l’importance de ces élections aux Chambres d’agriculture. Bien sûr, il faut que les listes FNSEA/JA remportent ces élections mais, avec un maximum de votants. C’est un enjeu de taille…
Qu’attendez-vous de la visite des deux présidents nationaux sur notre territoire ?
Nous avons l’habitude de recevoir, lors des assemblées générales de nos deux syndicats des représentants nationaux. Mais cette fois ce sont les 2 présidents qui se déplacent. C’est pour nous un soutien aux équipes départementales et régionales dans le cadre de cette campagne électorale. C’est aussi l’occasion de montrer aux agriculteurs altiligériens que nos responsables nationaux ne sont pas déconnectés du terrain. Enfin, ils pourront répondre à toutes les questions concernant les dossiers défendus et portés par le syndicalisme. Sur la loi après les EGA par exemple, ils pouront expliquer tout le travail accompli par FNSEA et JA depuis plus de 2 ans, et ce qu’on a obtenu. On en voit déjà des résultats au travers de la pub Leclerc qui dit appliquer des prix bas sauf sur les produits agricoles…
Mercredi 16 janvier, qui est invité à participer à ce meeting syndical ?
Ce meeting est ouvert à tous les agriculteurs et agricultrices, adhérents FDSEA/JA ou non. J’insiste en effet car, comme lors de nos réunions de terrain au cours de cette campagne électorale, nous invitons nos adhérents mais aussi les agriculteurs non syndiqués pour leur présenter notre programme et écouter leurs questions, leurs propositions et débattre ensemble sur les dossiers agricoles. On n’est pas fermé…