Fdpl 63
Vers un nouvel océan laitier
Le 2 mars, le conseil d’administration à Aubière a statué sur une myriade d’actualités laitières.

Les producteurs veulent apprécier l’air du large, maintenant que les perspectives laitières ouvrent de nouveaux horizons. Quand la conjoncture se stabilise, les exploitations veulent ouvrir de nouvelles voiles… à moins qu’un orage menace pour certaines.
La fin d’un système, de nouvelles ambitions
Les récentes règles d’attribution de quotas gratuits à l’échelle du bassin laitier Auvergne-Creuse-Corrèze marquent en réalité la fin d’un système vieux de 28 ans. Dans trois ans, on en parlera plus, en tout cas pas de la même manière car il y aura probablement une transcription des volumes existants dans les contrats. « La FDPL a œuvré avec une politique volontariste d’installation et de développement pour préparer les producteurs à cette échéance » rappelle Pascal Servier, Président de la FDPL. « Nous devons développer un réflexe d’achat de quotas pour compléter les capacités de production puis transformer les kilos de lait en euros pour couvrir les investissements et pérenniser les exploitations ». La FDPL portera ses objectifs au congrès de la FNPL les 14 et 15 mars à Verdun.
Qui veut saborder les exploitations ?
Sans cesse, les producteurs doivent colmater les « voies d’eau » : baisses de prix unilatérales du prix du lait à la SLMA(1) ou à la laiterie Antoine Garmy, rupture de collecte de lait de chèvre, pression des laiteries pour signer des contrats alors que les négociations ne sont pas terminées, remise en cause des organisations de producteurs par les acheteurs alors qu’elles visent un traitement équitable des produc- teurs, remise en cause de la répartition de la plus-value issue des fromages AOP, place des vendeurs directs dans les contrats, relation entre les coopérateurs avec leurs administrateurs… David Chauve, secrétaire général de la FDPL, dresse le constat que «le réseau de la FDPL est très sollicité pour apporter un appui à toutes ces situations; nous mettons tout en œuvre pour parvenir à maintenir les exploitants à flot». Jean-Yves Ayel, membre du bu-reau de la FDPL, rajoute : «face aux contrats, attention aux dérives de l’esprit maquignon !». De plus, les interprofessions sont malmenées : « les éleveurs financent aux 2/3 un lieu de discussion où il est très dur de négocier, on ne peut pas continuer de cautionner une telle organisation si l’on n’est pas mieux respecté » affirme le Président de la FDPL.
Dresser la carte de la production laitière à l’Assemblée générale de la FDPL le 16 mars
Ce premier semestre 2012, la hausse de la production ne parvient pas à satisfaire une demande croissante en produits laitiers et une hausse des exportations. « L’évolution de la politique énergétique de l’Allemagne – 20% de maïs vont aux méthaniseurs- et nos conditions pédo-climatiques replacent nos régions au cœur de la production mondiale » observe Pascal Servier. La FDPL invite les producteurs de lait du Puy-de-Dôme à partager leur vision de l’avenir laitier à l’occasion de l’Assemblée Générale élective de la FDPL (à la Chambre d’agriculture à Aubière), le matin du congrès de l’UDSEA le 16 mars (qui aura lieu à Vetagro Sup, Marmilhat). A la présidence du Conseil Agricole Départemental Lait, la FDPL présentera son projet pour la production laitière puydômoise. Les administrateurs défendent une idée commune : «pour des exploitations rentables, capables de faire face aux risques, qui vivent de leur revenu et transmissibles».
(1) Société laitière des Monts d’Auvergne
Rendez-vous à l’Assemblée Générale de la FDPL
Vendredi 16 mars à 10h
Salle Sancy à la Chambre départementale d’agriculture à Aubière
Thème : «Projet de la FDPL pour la production laitière du Puy-de-Dôme»
L’après-midi, le congrès de l’UDSEA se déroulera à 14h à Vetagro Sup à Marmilhat.
Les modalités pour l’élection du conseil d'administration sont disponibles auprès de la FDPL au 04.73.44.46.90.