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Veaux Monts du Velay-Forez : En 2015, le nombre de veaux des Monts du Velay-Forez repart à la hausse

L'année 2015 a été marquée par une augmentation du nombre de veaux commercialisés et le recrutement de nouveaux éleveurs sur la zone de production.

«La production de veaux des Monts du Velay-Forez augmente de façon significative sur l'année civile 2015 avec 295 veaux supplémentaires (4 694 veaux contre 4 399 en 2014). Nous n'avions pas enregistré de hausse de production depuis 5 ans. C'est encourageant !» a souligné Dominique Peyrard, vice-président de la coopérative et de l'association des veaux des Monts du Velay-Forez au cours de l'assemblée générale le 10 février dernier.


Nouveaux éleveurs

Cette évolution positive de la production s'explique en premier lieu par le recrutement de nouveaux éleveurs : «la campagne de recrutement conduite en 2015 a porté ses fruits. L'ODG a rencontré 41 nouveaux éleveurs sur l'ensemble de la zone Auvergne-Rhône-Alpes. Sur ces 41 éleveurs, la moitié a déjà adhéré à la coopérative tandis que d'autres sont en cours de réflexion» indique le directeur Michel Joumard. Ce dernier note la demande croissante d'éleveurs de plus en plus éloignés du siège social de la coopérative (le Puy), qui souhaitent adhérer et bénéficier de «cette filière structurée qui débouche sur un produit fini valorisé». La hausse du nombre de veaux produits s'explique aussi par la mauvaise conjoncture laitière qui a conduit certains éleveurs à mettre à nouveau des veaux en place. Enfin, la crise sanitaire de la FCO a obligé des éleveurs à engraisser davantage de veaux.La coopérative a confié ses ambitions  en matière d'effectifs de production avec un objectif à atteindre de 5000 veaux.Autre bonne nouvelle, «le prix du veau est stable (à 7,08 EUR/kg de moyenne) et pour la première fois depuis de nombreuses années, nous n'avons pas manqué de production ni au printemps, ni en automne» a souligné Dominique Peyrard. Un seul bémol a été émis par les responsables de la coopérative concernant la couleur de la viande qui s'est dégradée. Une paille de qualité médiocre, des veaux qui ont souffert de la chaleur estivale, une mauvaise gestion de la quantité de lait disponible, la dégradation des logements des veaux, une surveillance insuffisante durant la tétée, sont autant de facteurs qui impactent la couleur de la viande. Les responsables de la coopérative ont profité de cette assemblée générale pour sensibiliser les nombreux éleveurs présents à ce critère très important : «nos clients demandent du veau clair car le consommateur souhaite du veau clair» a souligné Dominique Peyrard.

Spécialisation des éleveurs

La coopérative note une tendance à la spécialisation de ses éleveurs de veaux des Monts du Velay-Forez. «Nous avons perdu de nombreux éleveurs laitiers depuis 4 ou 5 ans. Par contre, nous avons récupéré des éleveurs spécialisés en production de veaux, des allaitants qui élèvent leurs veaux sous la mère pour la plupart» explique Eric Planchette qui préside la coopérative depuis avril 2015.Le bilan d'activité de l'association pour la promotion et la production laisse apparaître une légère perte de vitesse de la filière Label Rouge. Le tonnage et le chiffre d'affaires sont en baisse depuis plusieurs années, «il faut s'en inquiéter» a indiqué l'administrateur Nicolas Bonny dans la lecture du rapport d'activités. Les causes sont multiples : des abatteurs qui doutent de la qualité des veaux, de la régularité de la production, des détaillants qui tournent volontairement le dos au Label Rouge pour éviter les contrôles et des bouchers qui constatent une baisse de leur chiffre d'affaires en veau. Le développement de la filière Label Rouge fait d'ailleurs partie de l'un des objectifs 2016 que se sont fixés les responsables avec la poursuite du recrutement de nouveaux éleveurs (fidèles à la production de veaux), le travail sur la qualité des veaux et le développement des points de vente en contrat LR «Vedelou».La filière veaux des Monts du Velay-Forez peut également compter sur un contrat de valorisation, financé par  la région Auvergne et cofinancé par les conseils départementaux Loire et Haute-Loire, pour continuer à recruter de nouveaux éleveurs et à développer l'aval. Ce contrat a également permis de réaliser une étude économique sur la production de veaux (voir ci-contre).

 

Véronique Gruber

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