Portrait
«Une revalorisation des prix améliorerait les choses »

Pauline Brendani
28 ans, éleveuse laitière à Aurières dans un Gaec à quatre avec 30 vaches et une activité de transformation fromagère, affinage et commercialisation. Elle est installée hors cadre familiale.
Fille d’agriculteur mais installée hors cadre familiale avec son conjoint, Pauline Brendani a rejoint la liste UDSEA-JA afin de faire entendre sa voix. Productrice dans la zone AOC Saint-nectaire, la vie n’est pas toujours rose.
« Nous produisons au total 200 000 litres de lait. Nous transformons un peu plus des ¾ en fromages et le reste est vendu à la laiterie. La production de St-nectaire nécessite des normes très strictes. Celles-ci engendrent des coûts importants pour notre exploitation. Avec la vente directe, nous arrivons à les combler mais avec la laiterie, c’est une autre histoire. Certes, nous avons une valeur ajoutée supplémentaire mais, au regard des autres appellations, elle est moindre. Les industriels ne jouent pas le jeu. Il n’y a pas que dans le lait où les prix ne sont pas en adéquation avec les charges de productions !
Aujourd’hui, produire coûte cher surtout lorsqu’on est jeune agriculteur. L’investissement est important pour s’installer mais les jeunes ont peur de le faire parce qu’ils savent que les prix de vente ne sont pas assez élevés. Je pense qu’une revalorisation de ces prix changerait beaucoup de choses. »