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Actions syndicales
Une nouvelle vague d’actions syndicales pour la défense du revenu

Les agriculteurs du département poursuivent leurs actions syndicales. Les pouvoirs publics et les citoyens sont visés à travers une série d’actions symboliques et pédagogiques : barrages filtrants à Thiers, visite d’exploitation avec le sous-Préfet d’Issoire et opération Panneaux devant la préfecture

Dans un bassin d’emploi fragilisé, les agriculteurs ont su communiquer avec diplomatie sur leurs difficultés avec la population.
Dans un bassin d’emploi fragilisé, les agriculteurs ont su communiquer avec diplomatie sur leurs difficultés avec la population.
© Auvergne Agricole

Ça ne plaît à aucun agriculteur d'entraver le quotidien de ses concitoyens. Mais quand les solutions aux problèmes de revenu tardent à venir, il n'y a pas d'autres choix que d'agir. Si l'agricul-ture se meurt, les territoires ru-raux peuvent compter leurs jours.

Les revenus agricoles ne tournent pas rond à Thiers

A 10 h pile, des barrages filtrants se sont installés à l'Ouest de Thiers, autour du rond-point du Chambon. Tous les cantons et toutes les productions de l'arrondissement étaient représentés avec plus de 150 personnes dont des négoces en fournitures agricoles. Trente tracteurs, bottes de paille, fumier et autres balles d'enrubannage ont rapidement forcé les automobilistes à «bouchonner » et à rouler sur le terre-plein central. La grande majorité des personnes a manifesté son soutien à cette action. Certains routiers ont même tenu à «casser la graine » sur place en signe de solidarité. Des tracts questionnant les consommateurs sur les prix des matières premières agricoles ont permis d'expliquer à tous, les enjeux de la crise actuelle.
Stéphane Thouly, secrétaire général des JA interpelle Eric Boucourt, sous-préfet de Thiers: « Toutes les productions souffrent aujourd'hui d'un gros problème de revenu. Où sont les réelles mesures d'urgence attendues depuis 1 an ? Quand aura-t-on la transparence sur les marges ? L'Etat doit agir vite !». Maurice Réol, négoce en matériels agricoles, témoigne que «pour les paysans, c'est le bout du bout ! En 45 ans de carrière, je n'ai jamais vu une telle crise ». Jean-Jacques Mordier, céréalier et membre du bureau de l'Udsea approuve : «La profession est étranglée. On a le sentiment d'être marginalisé par la société et d'être traité comme des serfs. Aussi, on attend des engagements forts de la part du gouvernement pour redonner espoir avec des mesures d'urgence et des perspectives à long terme». David Chaize et Bernard Decouzon, membres de la section bovine de l'Udsea déplorent les distorsions de concurrence, les contraintes excessives pour un simple accès au marché alors que les prix sont comparables à ceux d'il y a 10 ans. Plus globalement, Denis Guérin, responsable Udsea de la manifestation et Rémi Chazalet, qui aspire à s'installer ont souligné que les conditions actuelles empêchaient les installations.

Sortie sur une exploitation pour le sous-Préfet d'Issoire

Mercredi 23 septembre, des responsables agricoles Udsea et JA de Limagne Sud ont invité, sur le terrain, Bruno André, le nouveau sous-préfet d'Issoire. Ils souhaitaient lui faire part de la «situation indescriptible », dans laquelle se trouvent les agriculteurs du secteur, comme a pu le dire Mme Renard (installée sur la commune de Vodable). Le sous-préfet a donc été reçu sur l'exploitation de René Comptour, céréalier à Vichel (près de St Germain-Lembron).
Cette action fait partie intégrante du mouvement actuel départemental concernant les difficultés du revenu agricole. C'est pourquoi, les différentes productions du secteur étaient représentées (céréales, lait, viande...) et chaque personne a pu s'exprimer sur les difficultés de sa production. Des mesures d'urgence doivent être prises par les pouvoirs publics pour sauver les exploitations (année blanche, exonération fiscale...). De plus, les contraintes environnementales sont très présentes sur le secteur Limagne sud, entre Pont-du-Château et Jumeaux (bordures de l'Allier) et sont de plus en plus handicapantes pour leur métier. Les producteurs exigent l'arrêt de ces dernières.

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Suite de l'article à découvrir page 5 de l'Auvergne Agricole du 1er octobre 2009

 

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