Prospective
Une étude pour anticiper la fin des quotas laitiers
Avoir une connaissance précise de la situation, préparer l'après 2015 : deux bonnes raisons pour la filière lait de lancer une grande enquête dans le Massif central.
![Trois cabinets d'audit s'occuperont de l'étude, sous la maîtrise d'œuvre de l'interprofession.](https://medias.reussir.fr/pamac/styles/normal_size/azblob/2024-01/creuse-agricole_SQ97FB931_web.jpg.webp?itok=O3Fmvsia)
Variations importantes du prix du lait, fin des quotas laitiers en 2015, discussions sur de nouveaux mécanismes de régulation après 2012… A la suite des embûches et incertitudes rencontrées par la filière laitière, une étude inédite dans le grand Massif central est lancée par l'interprofession laitière. Elle portera sur l'ensemble de la filière et ses premiers résultats sont attendus au printemps, avec un rendu le 6 avril.
Comparer la situation
L'étude permettra, dans un premier temps, de dresser un tableau précis de la situation. Producteurs et entreprises du secteur laitier recevront dès le mois de décembre des formulaires d'enquête. Ils permettront de rassembler des faits objectifs : taille de l'exploitation, évolution, production, mais aussi de capter le ressenti des professionnels et les évolutions prévisibles de la filière. Une base qui permettra, ensuite, de comparer la situation dans le Massif central avec celle des autres régions. « C'est la première fois qu'une telle étude est menée dans la région » remarque Yannick Fialip, président de la section régionale laitière Auvergne Limousin Lozère. Trois cabinets réaliseront l'étude sous la maîtrise d'oeuvre de l'interprofession : AND, GEM et l'Institut de l'élevage.
L'objectif est double : stimuler le dialogue interprofessionnel à travers ce qui ressemblera à un livre blanc de la filière. Et anticiper le marché du lait alors que la suppression des quotas rendra centrale la question de la compétitivité : « C'est l'occasion de faire de la prospective pour fixer un cap. Nous devons être capable de définir les actions pour mieux identifier et valoriser les productions de la filière laitière » ajoute Yannick Fialip. L'occasion, donc, de mieux cerner les besoins des consommateurs et d'imaginer de nouveaux débouchés. Une réflexion pour qu'à terme chacun puisse jouer pleinement son rôle : producteurs, entreprises, coopératives et pouvoirs publics.