Un train de mesures visant à corriger la Pac
À l’invitation des agriculteurs du Massif central, l’eurodéputé Michel Dantin était en Auvergne, début janvier. Au menu des échanges : la Pac, ses ajustements et sa prochaine réforme, qui pourrait, selon lui, n’intervenir qu’en 2023. D’ici là, des correctifs sont envisagés.
Salle comble, à Aubière où les responsables professionnels de la Copamac-Sidam recevaient le député européen, Michel Dantin. Celui qui siège à la Commission de l’agriculture et du développement rural du Parlement européen a livré de précieuses informations aux responsables professionnels. D’abord sur le calendrier, « il n’y aura pas de réforme de la Pac en 2020. Cette année, nous devrions assister à une réforme partielle de la Pac actuelle. La prochaine réforme sera pour 2023. » Plusieurs arguments abondent cette hypothèse : « La dernière réforme a fait apparaître des manques nécessitant des corrections. Le Brexit va forcément fragiliser l’édifice européen, dans la mesure où le Royaume-uni était contributeur à hauteur de 10 milliards d’euros. Tant que le problème budgétaire ne sera pas réglé, il n’y aura pas de grande réforme d’autant plus que les élections européennes interviendront en 2019. » Si l’actuel commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan n’associera, a priori, pas son nom à une réforme de la Pac, il souhaite être l’artisan d’une modification attendue des équilibres sur la chaîne alimentaire. Autrement dit, faire bouger un certain nombre de lignes notamment sur le droit de la concurrence. Les députés européens dont Michel Dantin planchent ainsi sur l’Omnibus, un texte en forme de train de mesures visant à corriger la Pac. Plusieurs sujets pourront potentiellement entrer dans l’Omnibus, parmi lesquels : la définition de l’actif agricole, les contrôles, le verdissement ou le droit de la concurrence.
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 19 janvier 2017, numéro 1393.