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Virus Schmallenberg
Un nouveau venu sur la scène sanitaire

Le point sur le virus de Schmallenberg qui vient de faire son apparition dans les élevages européens.

État actuel des contaminations confirmées dans le Nord de la France.
État actuel des contaminations confirmées dans le Nord de la France.
© FE
Surtout, pas de panique ! Le virus de Schmallenberg ou Schmallenberg virus SBV, identifié en France pour la première fois le 25 janvier 2012 selon un document établi par GDS France et Races de France (France Upra Sélection) le 3 février, appartient à la famille des orthobunyavirus. Il doit son nom au fait d’avoir été repéré pour la première fois en Allemagne, en novembre 2011, dans une ville située à 80 kilomètres au Sud-Est de Dortmund. C’est le laboratoire de référence allemand Friedrich-Loeffer Institut qui l’a identifié dans le cadre d’investigations relatives à des diarrhées fébriles chez des ruminants. Depuis, des cas ont été détectés aux Pays-Bas, et plus récemment en Belgique et au Royaume-Uni. L’immense majorité des cas identifiés concernent des ovins. Mais en Belgique, des bovins sont également touchés. Toujours selon GDS France, le virus est “très vraisemblablement transmis par des insectes piqueurs, des culicoïdes mais peut-être aussi par des moustiques”.

Pas de propagation à l'homme

Le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (une agence qui dépend de l’UE) affirme qu’il est “improbable” que le virus puisse se propager à l’homme même s’il est impossible d’exclure totalement cette hypothèse. Surveillance accrue Au niveau européen, l’Agence européenne de sécurité alimentaire a été saisie du dossier et en France, le ministère de l’Agriculture, via la Direction générale de l’alimentation (DGAL), a fait de même avec l’Anses. Les principaux symptômes concernant les adultes sont qualifiés de mineurs par les autorités sanitaires. Il s’agit de fièvre, de diarrhée (parfois sévère) et d’une baisse de rendement de la production de lait. On peut aussi constater, en cas d’infection aiguë, une hyperthermie, une perte d’appétit. Le plus inquiétant et dommageable concerne les femelles gestantes puisque ce virus provoque des avortements et des malformations chez les nouveaux-nés (arthrogrypose ou blocage des articulations, ­raccourcissement des tendons du jarret, déformation de la mâchoire, hydranencéphalie…). En France, la maladie a été constatée uniquement sur des ovins nouveaux-nés malformés. Désormais, au 7 février 2012, 14 départements sont concernés à travers une cinquantaine d’élevages ovins. Au niveau européen, plus de 1 000 exploitations sont touchées dont 350 au moins aux Pays-Bas et 349 en Belgique. Dans ces deux pays, les élevages bovins sont autant concernés que les ovins. Tous les cas suspects font l’objet d’analyse par le laboratoire de santé animale de l’Anses à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). La DGAL précise qu’il n’existe à l’heure actuelle aucune méthode de diagnostic sérologique et aucun vaccin. Le ministère de l’Agriculture a indiqué que des travaux dans ce sens ont été mis en œuvre. La DGAL a également précisé qu’il y avait absence de risque pour la santé publique et un faible risque de transmission de cette maladie vectorielle en hiver. D’où le fait qu’aucune restriction particulière, au 7 février, n’est mise en œuvre dans les exploitations suspectes.

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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