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« Un GDS tourné vers la prévention »

Le GDS tiendra son assemblée générale vendredi 7 avril à Neuilly Le Réal. L’occasion pour l’Allier Agricole de rencontrer le président du GDS de l’Allier, Richard Moine.

Le GDS, présidé par Richard Moine, compte 2 705 adhérents dans l’Allier.
Le GDS, présidé par Richard Moine, compte 2 705 adhérents dans l’Allier.
© AA03

Quelles sont les missions du GDS de l’Allier ?

Richard Moine : Dans l’Allier, comme partout, nous sommes reconnus Organisation à vocation sanitaire (OVS) avec des missions déléguées et confiées par l’État, notamment la gestion de la prophylaxie. Mais nos activités principales se basent sur la prévention des maladies, la gestion des qualifications et l’accompagnement technique et financier de nos adhérents face à une maladie. Nous avons une section bovine, petits ruminants, porcine, caprine et apicole, ce qui nous permet une gestion sanitaire multi-espèces.

 

Quels sont les sujets brûlants du moment ?

R.M : Le sujet brûlant, c’est la BVD. Un arrêté ministériel qui date de 2019, rend l’obligation à tous les éleveurs, de dépister tous les veaux naissants pour voir s’ils sont positifs ou négatifs. S’il est négatif, le veau est qualifié indemne et sa mère aussi. L’objectif, étant de faire reconnaître le cheptel indemne de BVD. Le choix a été fait de partir sur du dépistage par prélèvement auriculaire au sein de la région. L’objectif à terme est de répondre aux exigences de la Loi de Santé Animale par la reconnaissance de notre programme. Les résultats sont exceptionnels dans le département avec 0,02 % de cas positifs détectés. Si nous sommes prêts à procéder à un allègement bientôt, nous allons tout de même démarrer une campagne supplémentaire en juillet. Cela est essentiellement dû au fait qu’aucun texte réglementaire ne rend obligatoire le dépistage à l’introduction malgré les demandes du réseau auprès de l’État. Nous déplorons et ne comprenons pas l’État. Nos voisins Allemands ou Belges l’on rendu obligatoire par la réglementation. Notre objectif aujourd’hui est de ne pas perdre le gain sanitaire obtenu. Toutefois des tests sérologiques seront pratiqués sur des élevages qui répondront aux critères définis par le national. Concernant l’IBR, nous arrivons en fin d’assainissement de l’IBR. Aujourd’hui, on a plus que 1 950 bovins positifs dont trois quart issus des protocoles de vaccination. L’objectif, est qu’il n’y en ait plus d’ici 2027. De plus, de nouvelles conditions sont applicables pour contraindre les non qualifiés et nous nous en félicitons.

 

Quels sont vos projets ?

R.M : Le projet de demain c’est de prévenir la besnoitiose, une maladie en provenance du sud qui se transmet par les taons. La première mesure mise en place consiste à demander à tous les éleveurs, qui font des introductions, de rechercher systématiquement celle-ci lors des achats. Nous conseillons aussi aux éleveurs de faire de la prophylaxie générale. C’est quelque chose que l’on veut généraliser pour éviter que les cheptels ne soient contaminés demain. Les chiffres de cette campagne démontrent que nous sommes encore en zone d’émergence donc maîtrisable et moins couteux. Nous accompagnons déjà une vingtaine de foyers.

 

Avez-vous d’autres projets ?

R.M : Oui, sur la partie petits ruminants, en section ovine, on a fait l’acquisition d’une baignoire pour les éleveurs qui souhaitent baigner leurs moutons en cas de gale. Nous allons mettre à disposition cette baignoire, dès à présent. Nous travaillons également sur les statuts sanitaires en petits ruminants dont le but est de renforcer sanitairement les échanges d’animaux. L’objectif étant de n’acheter que des animaux compatibles. Dans les autres projets, nous allons créer une section équine afin de fédérer les différents acteurs du monde du cheval autour du sanitaire. Le projet qui nous tient à cœur est celui de l’accompagnement des jeunes installés. En effet, une visite est réalisée par un technicien du GDS qui lui présente nos activités. À la suite de cette visite, une mallette sanitaire lui est remise (réfractomètre, bombe marqueur, thermomètre…). Au bout d’un an, l’éleveur a la possibilité de demander un audit biosécurité afin d’analyser les facteurs de risques de son élevage. Enfin, une visite d’approche globale peut-être organisée dans les 5 ans. Celle-ci permet de conforter les bonnes bases et de gommer les autres. Ce travail avec les générations futures est important. Aujourd’hui nous avons de très bons retours sur cette action.

 

Quel est le thème de votre AG ?

R.M : Nous avons décidé cette année de parler de la Fièvre Q qui je le rappelle est une zoonose. Cette maladie est souvent mise en évidence lors d’épisode d’avortement, mais elle serait bien plus insidieuse que ce que l’on pense. J’invite les adhérents à venir à notre Assemblée afin de répondre à leurs questions sur cette maladie mais sur d’autres sujets également.

 

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