Un éclairage sur le rôle des femmes dans l'agriculture
À l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, de nombreux témoignages écrits ont été exploités pour éclairer d'un angle nouveau les conditions de vie pendant le conflit. Ils permettent notamment de refléter la vision des femmes, pilier de l'effort de guerre et moteur de l'économie, en l'absence des hommes mobilisés au front.

Le Centenaire de la Première Guerre mondiale a permis de sortir de l’ombre un certain nombre de textes, lettres, journaux intimes et témoignages de particuliers – souvent des femmes – qui éclairent d’un jour nouveau l’historiographie de la Grande Guerre. Leur apport s’inscrit dans la lignée d’une histoire culturelle de la guerre, développée depuis la fin des années 1980, parallèlement à une histoire du genre. Aujourd’hui, « la question des femmes dans la guerre est désormais une question légitime, qui intéresse l’ensemble de la Nation et non pas seulement sa part féminine », précise Françoise Thébaud, historienne et spécialiste de l’histoire des femmes, à l’occasion d’un colloque sur les femmes pendant la Grande Guerre, organisé par la Délégation aux droits des femmes du Sénat le 18 octobre. Pendant ces 52 mois de guerre, les Françaises, qui n’étaient que 37 % à travailler en 1914, ont remplacé les hommes partis au front : 3,7 millions d’hommes ont été mobilisés d’un coup, 60 % des emplois ont disparu en quelques jours, et un grand nombre de femmes ont dû chercher un revenu, privées du salaire de leur mari. Cette participation des femmes à l’effort de guerre, et notamment des agricultrices, a été remise en lumière lors des célébrations du Centenaire, à l’image du monument en l’honneur des femmes agricultrices et de leurs efforts pendant les deux guerres mondiales, inauguré en juin 2016 à Verdun.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1483, du 8 novembre 2018, en page 7.