Un département où il fait bon vivre, mais…
Le jeudi 8 février, le préfet de la Creuse Philippe Chopin, le procureur de la République Bruno Sauvage, le lieutenant-colonel Vincent (zone gendarmerie) et le commandant Thibord (zone police) ont présenté ensemble les chiffres 2017 de la délinquance en Creuse.
Comme chaque année, M. le Préfet a tenu à insister sur les chiffres de variation (-50 % ici ou +80 % là) qui ne sont pas à prendre en compte dans notre département en raison des petits chiffres sur lesquels ils sont basés. En effet, la Creuse reste parmi les départements les plus sûrs de France.
Attention aux cambriolages !
Le point qui attire l’attention des autorités de sécurité publique cette année est celui des cambriolages. Ceux-ci ont augmenté en 2017, tout particulièrement dans les résidences principales. La gendarmerie va concentrer une partie de ses efforts sur la prévention, car le sentiment de sécurité ambiant fait oublier des gestes simples comme fermer sa porte à clé, retirer les clés du contact ou ranger ses objets dans le coffre en stationnement. Une grande partie des vols sont des vols d’opportunité, souvent sur des objets de moindre valeur, notamment dans le cas des vols à la roulotte (parapluie, étui à lunettes, sac de sport, etc.).
Les violences intrafamiliales ou dans le cercle proche sont également récurrentes en Creuse, elles constituent une grande partie des cas de violence et font l’objet d’une vigilance particulière.
Gagner des vies sur la route
Enfin, une attention toute particulière va être portée sur la sécurité routière. 2017 a été une année noire avec 9 morts et 86 blessés sur les routes creusoises en 72 accidents. Tous ces chiffres sont en hausse et inquiètent les autorités. La première cause d’accident est la vitesse (25 %), suivie des refus de priorité (22 %). Les causes présumées des accidents mortels ont été l’alcool, les contre-sens, la vitesse et les conditions météorologiques.
Le phénomène des contre-sens est une préoccupation importante pour M. le Préfet, qui travaille activement avec la Dirco pour les éviter le plus possible sur les 90 km de la RN145. Après consultation de la commission médicale, il a récemment été contraint de retirer son permis de conduire à une personne arrêtée en contre-sens sur la quatre-voies. Elle s’était engagée à contre-sens au niveau d’une bretelle de sortie.
Sur la question polémique de la limitation à 80 km/h des routes sans séparateur central, il a tenu à rappeler l’objectif de la mesure : « Il s’agit de gagner des vies, de passer de 3 000 à 2 000 morts par an sur les routes françaises. C’est une mesure de rupture, exactement comme le port de la ceinture de sécurité ou le permis à points, sur lesquels on n’imagine pas revenir maintenant. ».
Pour conserver le département parmi les moins délinquants du pays, il y a donc encore de bonnes marges de manœuvre. L’une des premières étapes va être un « bleuissement » visible du terrain, avec une optimisation de l’utilisation du véhicule équipé d’un lecteur automatisé de plaques d’immatriculations. Cette mesure a un objectif à la fois dissuasif et répressif et sera la partie la plus visible d’un programme en plusieurs points.