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Sur la route, la prudence est de mise pour tous

 Sur la route, notamment en période estivale, il n’est pas rare de croiser des tracteurs en route vers des parcelles éloignées pour y réaliser des travaux. Rappel des règles pour que tous les usagers puissent circuler en sécurité.
 

Un tracteur sur une route
Un tracteur sur une route
© G Lefevre

Selon une étude menée en 2020 par la MSA, 38 % des accidents corporels de la route ont un lien avec le travail. 49 828 personnes ont été victimes d’un accident de la route lié au travail, représentant 11 % des accidents du travail ; c’est, en outre, 31 % des accidents du travail mortel. Cela représente 4,8 millions de journées d’arrêt de travail chaque année. Des chiffres édifiants lorsque l’on calcule le nombre de fois où les usagers de tous bords empruntent des voies routières pour se rendre d’un point A à un point B, chaque jour. Circuler sur la voie publique avec un véhicule ou un convoi agricole n’est donc pas anodin et soumis à de nombreuses réglementations.

La prévention avant tout
Pour aider à faire diminuer ces risques, différentes structures ont lancé différents programmes pour tenter de remettre la sécurité routière sur le devant de la scène. La MSA, par exemple, propose « un diagnostic du risque routier dans l’entreprise ». Par ailleurs, la MSA rappelle plusieurs points auxquels penser : le véhicule en lui-même est-il entretenu correctement ? Adapté à la mission que vous allez réaliser ? Est-il correctement aménagé pour le transport des charges ? Autant de questions à prendre en compte avant de se lancer dans des travaux agricoles qui peuvent engendrer stress et fatigue.
Quant aux exploitants agricoles qui ont des salariés sur place, amenés à conduire des engins agricoles (ndlr comme dans toute entreprise par ailleurs), la responsabilité incombe au chef d’exploitation de s’assurer que son salarié travaille en toute sécurité, avec les bons outils.

Être en règle
Les machines agricoles sont souvent très larges. Elles mesurent jusqu’à 4,5 mètres de large pour 25 mètres de long, et peuvent peser jusqu’à 38 tonnes.
Les manœuvres de dépassement sont alors plus difficiles à faire. Au moment des travaux, les machines agricoles sont plus nombreuses sur les routes rurales. Circulant plus lentement, elles occupent parfois plus que la largeur de la voie de circulation, pouvant ainsi nuire à la visibilité des autres usagers. Les machines agricoles doivent être équipées d’un gyrophare, de catadioptres rouges, de feux de position et de clignotants, le tout en état de marche. « Tout véhicule ou matériel agricole ou de travaux publics peut être muni, pour le travail de nuit, d’un ou plusieurs projecteurs de travail. Le fait pour tout conducteur de faire usage de ces appareils sur les voies ouvertes à la circulation publique dans des conditions autres que le travail de nuit est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe », rappelle le brigadier-chef Cyril Klepak, de direction départementale de la police nationale en Lozère, chef d’unité GSP/Adjoint-Chef BSOE. 
« La règle générale en matière de conduite de véhicules automobiles est que tout conducteur doit détenir un permis de conduire dont la catégorie est définie par l’article R.221-4 du Code de la route ». « Aujourd’hui, toute personne titulaire du permis B peut conduire tous les véhicules et appareils agricoles ou forestiers dont la vitesse n’excède pas 40 kilomètres par heure, ainsi que les véhicules qui peuvent y être assimilés ».
Quant à ceux qui travaillent en famille, notamment l’été : attention à qui conduit les engins agricoles. « Avant l’âge de 15 ans, le jeune ne peut pas utiliser un tracteur (pas de possibilité de dérogation pour les jeunes de moins de 15 ans en formation). La conduite d’un tracteur agricole n’est pas considérée comme un travail léger qui pourrait être autorisé pendant les congés scolaires à partir de 14 ans (au sens de l’article L.4153-3 du Code du travail). À partir de 15 ans, la conduite ne s’applique que sur l’exploitation (corps de ferme, champs…) ; le conducteur n’est pas autorisé à circuler sur les voies ouvertes au public (routes, chemins accessibles au public…) », note le brigadier-chef.
Enfin, ne pas oublier que les engins doivent être immatriculés, qu’ils appartiennent à un particulier ou qu’ils soient rattachés à une exploitation.
Quant au port de la ceinture, la MSA rappelle qu’elle est « le meilleur bouclier au volant d’engins agricoles ». Sur la route, le port de la ceinture à bord des engins agricoles est obligatoire si elle est présente. « L’un des risques majeurs lors de l’utilisation d’un engin agricole dans les champs est son renversement ou son retournement. Les machines doivent être équipées d’une structure de protection contre le renversement, une cabine rigide ou un arceau, pour éviter que le conducteur soit écrasé. Ces équipements sont insuffisants si le conducteur n’est pas attaché. En effet, la ceinture de sécurité permet de le maintenir dans l’habitacle et de rester dans l’espace de survie. Sans la ceinture, le conducteur risque de heurter violemment des éléments du poste de conduite, ou d’être éjecté et écrasé par le tracteur. La protection optimale est donc la combinaison d’une structure de protection en cas de renversement et de la ceinture de sécurité », souligne l’assurance des agriculteurs lors de ses campagnes de prévention.
En France entre 2013 et 2017, 984 accidents routiers ont impliqué un tracteur agricole. « Parmi les victimes graves des accidents recensés, décès ou hospitalisation, plus d’un tiers d’entre eux n’avait pas attaché leur ceinture de sécurité », conclut la MSA.

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