"Stop au matraquage de l’élevage"
Suite à l’appel national à mobilisation, FDSEA et JA ont rencontré lundi dernier plusieurs élus et responsables du département.
"Pour répondre au mieux aux exigences des consommateurs, le secteur agricole est en constante évolution : mise en place de démarche qualité, d’organisations collectives…
Mais ces actions sont bafouées sur la place publique et contraintes à l’échec face à une transition imposée.
Suite à un appel à mobilisation national, les JA et la FDSEA de Lozère ont rencontré lundi 10 décembre le député Pierre Morel-à-l’Huissier, Betty Zampiello et Guylène Pantel, respectivement attachée parlementaire et suppléante du sénateur Alain Bertrand.
JA et FDSEA ont eu également une entrevue avec Christine Wils-Morel, préfète de Lozère. Durant ces différents entretiens, la délégation a abordé plusieurs revendications. Depuis trop longtemps nos produits ont été achetés à un prix dérisoire par la grande distribution. Il y a une réelle inégalité de la répartition de la valeur entre l’amont et l’aval de la filière au détriment de l’agriculteur : cela ne peut plus durer.
Les produits agricoles ont un prix, il est indispensable de les reconnaître à leur juste valeur.
Les débats des États généraux de l’alimentation ont abouti à une loi et des ordonnances. Celles-ci ne sont pas encore entrées en vigueur, il est primordial qu’elles soient appliquées dès le premier janvier 2019. Le coût de production sera alors pris en compte dans la rémunération de l’agriculteur
En outre, les responsables FDSEA-JA ont aussi dénoncé des distorsions de concurrence concernant l’importation de produits étrangers (européens et mondiaux). Ceux-ci doivent respecter les normes de production françaises. Nous demandons une cohérence entre la réglementation française et les produits qui rentrent sur notre territoire.
Enfin, la problématique de la prédation touche tous les élevages (ovins, bovins), son avenir est compromis, l’ensemble des mesures prisent jusqu’à présent demeurent insuffisantes. La profession exige la création d’une brigade anti loup Massif central. Le plan loup est inefficace et doit être remplacé par un plan de maintien de l’élevage.
« Si aucune de nos revendications n’aboutie, nous riposterons pour faire entendre la voix de l’agriculture », exprime Vincent Bonnet, président des JA Lozère.
Les FDSEA-JA en plus de faire part des problématiques rencontrées par les agriculteurs ont aussi proposé des solutions à tous ces manquements. Nos parlementaires se sont montrés à l’écoute et se sont engagés à porter nos revendications à l’échelle nationale."