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Stéphane Travert, nouveau ministre de l’Agriculture

Suite au remaniement du gouvernement après les législatives, c’est Stéphane Travert, député de la Manche, qui succède à Jacques Mézard.

Stéphane Travert est le nouveau ministre de l’Agriculture.
Stéphane Travert est le nouveau ministre de l’Agriculture.
© Sandrine Boissière/L'Agriculteur Normand

Après  un  Auvergnat,  c’est  au  tour  d’un  Normand  d’investir  l’hôtel  de  Villeroy, rue de Varenne. Alors que Jacques Mézard, qui est resté 34 jours ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, dit qu’il ne s’attendait  pas  à  son  transfert  vers  le  ministère  de  la  Cohésion  des  territoires,  en  remplacement  de  Richard  Ferrand,  Stéphane  Travert,  lui,  admet  qu’il  s’attendait «un petit peu» à être appelé par Emmanuel Macron, à l’occasion du remaniement du gouvernement Philippe. C’est grâce à un SMS du président de  la  République  lui-même  qu’il  a  appris  sa  nomination,  a-t-il  expliqué  sur  BFMTV le 22 juin au matin.
Le  nouveau  ministre  de  l’Agriculture  et  de  l’Alimentation  venait  d’être  élu, pour un deuxième mandat, député sous l’étiquette La République en Marche (LREM) de la 3e circonscription (Coutances-Valo-gnes) de la Manche, alors  qu’il l’était sous l’étiquette PS lors de son premier mandat. Il a été l’un des premiers socialistes à «marcher» pour Emmanuel Macron.

Député et Conseiller régional de Normandie
Stéphane Travert, né à Carentan et âgé de 47 ans, cadre commercial, est un militant PS depuis 1988. Il a gravi tous les échelons locaux jusqu’à devenir député 24
ans plus tard. En 2005, il a été président de la fédération PS de la Manche et il devient secrétaire fédéral du PS entre 2005 et 2012. Il va être appelé par Philippe Duron quand celui-ci est élu président du conseil régional de Basse-Normandie, en 2006, pour devenir son chef de cabinet et il le suit quand Philippe Duron devient maire de Caen. En mars
2010, il est élu conseiller régional PS de Basse-Normandie. Le président Laurent Beauvais va alors lui confier la responsabilité des Affaires maritimes.
En 2012, il est élu député de la 3e circonscription de la Manche, puis en 2015 il est élu conseiller régional de Normandie. Mais avec le temps, il ne se reconnaît plus dans le Parti socialiste qui a des positions, selon lui, «très bobos et parisiennes de la gauche de la gauche comme la sortie du
nucléaire ou la décroissance», explique-t-il à France Bleu Cotentin en avril 2017.
S’il  a décidé de suivre Emmanuel Macron, c’est parce qu’il avait «le sentiment qu’il fallait mettre un coup de pied dans la fourmilière, pour écrire l’histoire d’un mouvement politique nouveau», poursuit-il.

Une bonne connaissance des dossiers pêche et agriculture
Mais pourquoi lui en tant que ministre de l’Agriculture ? Elu sur un territoire d’agriculture  et  d’élevage,  il  connaît  bien  les  sujets  agricoles.  Selon  Sébastien  Amand,  président de la FDSEA de la Manche, «Stéphane Travert est un député de gauche, mais c’est quelqu’un qui sait écouter et qui cherche à comprendre les sujets, commente-t-il. Il  connaît  bien  les  entreprises  et  a  intégré  les  enjeux  de  l’agriculture  tels  que  la  compétitivité, le numérique ou la recherche, mais aussi la question du renforcement des organisations de producteurs». Selon lui, Stéphane Travert connaissait peu les sujets agricoles au moment où il est devenu député, «mais il a beaucoup travaillé», précise-t-il.  Même  avis  positif  de  la  part  de  Pascal  Férey,  vice-président  de  l’APCA.  «Je  suis  très  satisfait  qu’il  soit  nommé  car  il  est  le  député  de  ma  circonscription  et  c’est  quelqu’un  que  j’apprécie,  a-t-il  réagi.  C’est  quelqu’un  de  bien.  Il  a  toujours  su  se rendre disponible quand nous avions besoin de le rencontrer. Il comprend les problématiques agricoles, il est très ouvert, profondément européen et il s’intéresse aux technologies».
Au conseil régional de Normandie, Stéphane Travert fait partie
de la commission «Agriculture et pêche».
On y traite les dossiers sur l’agriculture, l’agroalimentaire, la filière équine, la forêt, la pêche et l’aquaculture marine. Et là, il est impliqué sur tous ces dossiers.

«Pas un environnementaliste»
C’est Xavier Lefrançois, agriculteur centriste et membre de la FNSEA, qui préside la  commission «Agriculture et pêche» du conseil régional de Normandie. Il dit avoir été «agréablement surpris» de le voir nommé à la tête de l’Agriculture. «Il était très actif
au sein de notre commission, il a beaucoup de connaissances sur la pêche» de par son expérience précédente aux Affaires maritimes du conseil régional de Basse-Normandie, «mais il a aussi des connaissances sur l’agriculture», confie Xavier Lefrançois.  «En  un  temps  record,  il  s’est  fait adopter  par  les  agriculteurs,  car  il  est  très  travailleur et cherche des solutions à leurs problèmes», souligne Jean Bizet sénateur LR de la Manche, qui le connaît bien, qui considère par ailleurs qu’il «n’est pas un environnementaliste».

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