Aller au contenu principal

Seulement trois coopératives ont voté le projet de fusion

Seulement trois parmi les six coopératives laitières de la Planèze qui envisageaient de se regrouper se retrouvent aujourd´hui dans un projet de fusion.

Le 29 décembre, un nouveau vote a fait vaciller le projet de fusion de six coopératives laitières de la Planèze, entrepris depuis cet automne. Trois d´entre elles ont tenu ce jour-là de nouvelles assemblées générales pour revoter sur le projet de traité de fusion. Une seule, celle de Valuéjols, a basculé dans le camp du oui. Pour l´heure, il est encore difficile de mesurer toutes les conséquences de ce demi-échec. Lors d´un premier scrutin organisé le 8 décembre, les coopératives de Pierrefort et Oradour avaient affirmé leur volonté de fusion par un vote favorable. Entre Noël et le Premier de l´an, Valuéjols (coopérative la plus importante en nombre d´adhérents) a donc finalement dit oui à la fusion après avoir réglé quelques conflits de personnes. Celles de La Peyre et Alleuzet sont restées sur leur position de refus alors que celle de Chambernon avait choisi de ne pas revoter.

106 producteurs étaient pour

La règle des deux tiers de votes favorables, nécessaires pour entériner le projet de fusion, fait enrager les partisans de la fusion. Dans le détail, en effet, une majorité des producteurs des six coopératives étaient pour : 106 sur 163 et 57 contre le 8 décembre. Selon différents observateurs, plusieurs facteurs expliquent que l´option proposée par les conseils d´administration des différentes coopératives n´ait pas rencontré d´adhésion forte : querelles de clocher persistantes, pressions extérieures, ajouté au fait que quelques producteurs n´y croieraient plus et préfèreraient simplement vendre leur lait plutôt que d´en assurer aussi la transformation au travers d´un outil coopératif de proximité. Le 29 décembre au soir se tenait l´assemblée générale de la nouvelle Coopérative fromagère de Planèze (à ne pas confondre avec la Coopérative laitière de Planèze à Neuvéglise) dans les locaux de la Chambre d´agriculture de Saint-Flour.

Une copie à revoir

La fusion de Valuéjols, Pierrefort et Oradour a été entérinée, mais ces trois coopératives doivent revoir la copie d´un futur travail en commun sur le plan des projets et des investissements puisqu´elles devront les mener à trois et non plus à six. Quel était l´objectif de ce projet de fusion qui semblait à-priori contradictoire par rapport à la volonté de maintenir de petites coopératives, dernier symbole de la production du cantal ? L´idée n´est pas si lointaine (lors d´une assemblée générale du GVA de Planèze, à Tanavelle en 2003) où les producteurs laitiers avaient émis la volonté d´oeuvrer enfin ensemble sur certains points. Face au contexte économique général de la production, aux difficultés de rémunération de l´AOC cantal et aux difficultés de chaque atelier, un rapprochement plus conséquent s´est très vite fait ressentir comme une nécessité avant que la fusion apparaisse comme la solution juridique la mieux adaptée.

De l´intérêt de se rapprocher

Au plan économique, il s´agissait pour les promoteurs de la fusion d´enrayer la baisse de collecte (quelque 3 millions de litres perdus entre les deux dernières campagnes), la fermeture progressive des ateliers faute de rentabilité et d´engager ensemble une véritable politique de commercialisation, unique levier pour assurer une plus-value du produit. Les responsables des six coopératives défendaient en interne la recherche de la qualité par le tri du lait, un meilleur suivi technique, la création de nouveaux produits et en externe la reconnaissance d´une AOC cantal plus rigoureuse, passant notamment par un fromage au lait cru. Mais cette démarche n´a finalement pas été suivie, voire simplement comprise. Si le pari de la fusion n´est pas encore gagné pour les trois coopératives qui ont voulu tenter cette piste, ce projet aura dans les prochains mois des conséquences pour celles restées en dehors. Que vont faire les producteurs ? Rester dans leur coopérative d´origine, rejoindre individuellement la nouvelle entité Coopérative fromagère de Planèze ou encore les collecteurs également présents sur ce territoire (Paulhac, Neuvéglise) ?

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière