Session d’automne de la Chambre Agriculture
Le lundi 1er octobre, s’est déroulée la 3e session de l’année de la Chambre d’Agriculture de la Creuse.
Outre la présentation des aspects budgétaires propres à l’établissement, lesquels restent équilibrés depuis la dernière présentation, les membres de la Session ont abordé les nombreux sujets de préoccupation du moment dans le secteur agricole en présence de Monsieur Nucho, secrétaire général de la Préfecture.
Une conjoncture défavorable pour l’élevage
Malgré une reprise des cours dans le secteur de l’élevage bovin, la hausse des charges est tellement importante, que l’amélioration des prix de vente des animaux ne permet pas de couvrir les frais.
Cette situation préoccupante, qui fait suite à nombre de difficultés conjoncturelles du secteur, engendre une baisse du cheptel bovin, à tel point que le maintien de la production commence à être menacé en Creuse comme dans le reste de la France.
De même pour les éleveurs laitiers pour lesquels le prix du lait ne valorise pas la production. Depuis le début de l’année on enregistre plusieurs demandes de cessation d’activité dans ce secteur. Au delà de la production, l’impact s’étend également aux outils de l’aval, ce qui engendre une grave interrogation pour les nouveaux installés dont la collecte risque de ne pas être assurée.
Concernant les ovins, malgré une amélioration des revenus, la lourdeur des démarches administratives souvent inappropriées (telles que celles concernant l’identification des animaux) pénalise le secteur et décourage les projets d’installation.
Incompréhension et malaise vis à vis de l’administration
Dénoncé dernièrement par les FDSEA et JA de la région devant le siège de l’ASP à Limoges, les erreurs de l’administration impactant directement les revenus des agriculteurs agacent fortement les membres de la session qui demandent au préfet de tout faire pour que ce genre de situation ne se reproduise pas.
Par ailleurs, Jean-Philippe Viollet, président de la Chambre d’Agriculture, insiste fortement auprès du secrétaire général de la Préfecture, pour qu’une souplesse soit trouvée concernant les contrôles effectués sur le terrain. En effet, outre une recrudescence constatée du nombre de contrôles, force est de constater que ceux ci se déroulent de plus en plus souvent dans un contexte relationnel dégradé entre contrôleurs et contrôlés. Message relayé par la salle qui exprime qu’au regard du comportement des contrôleurs, les agriculteurs ressentent le sentiment désagréable d’être forcément coupables de quelque chose avant même que le contrôle n’ait débuté.
[...]
La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 12 octobre 2012.