Réséda : un réseau à l’écoute du bien-être dans l’enseignement agricole
Né à Florac il y a vingt ans, le réseau d’éducation à la santé pour l’écoute et le développement de l’adolescent (Réséda) forme les professionnels de l’enseignement agricole aux quatre coins de la France. L’objectif : faire de ces établissements des lieux propices à la prévention sur les questions de santé et à l’apprentissage des compétences psychosociales des élèves.
Réséda : ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant c’est bien en Lozère qu’est née cette initiative en 2002. Plus précisément à Florac, au sein de ce qui était alors Centre d’Expérimentation Pédagogique (CEP), devenu aujourd’hui l’antenne locale de Supagro Montpellier. Là-bas, des formateurs, notamment dans l’éducation physique et sportive, se sont organisés pour travailler à améliorer les compétences psychosociales des apprenants : bien-être, capacité relationnelle avec les autres, gestion du stress ou de la violence. Avec des effectifs d’élèves plus réduits que dans l’Éducation nationale, l’enseignement agricole a cette particularité de proposer des projets très transversaux aux élèves, souvent internes, et donc présents sur place même après leurs journées de cours. L’occasion de proposer des activités pour prévenir les addictions ou sensibiliser à l’égalité de genre… Avant d’arriver à mener ces actions au quotidien, il a fallu les inventer et les préparer. C’est là qu’interviennent différents « réseaux » thématiques, comme le Réséda. L’ambition de ce dernier est plus particulièrement de faire des établissements agricoles « des milieux favorables » pour la santé physique et mentale de celles et ceux qui les fréquentent, explique Émilie Desaulty, animatrice nationale du réseau Réséda. Pour la spécialiste, « la santé n’est pas seulement un travail d’infirmerie et de soin » une fois un problème de santé visible, mais cela « se joue dans le bien-être quotidien des jeunes », notamment dans leur capacité à savoir apprivoiser les épreuves de leur vie.