Reprise du commerce des petits veaux
Dernière minute : le réseau FDSEA nous informe de la reprise du commerce des petits veaux et broutards. Cette décision a été prise suite à la réunion au Ministère entre la FNB, la FNPL, Coop de France et la FFCB, qui se tenait ce matin même 7 novembre.
La "réunion de crise" à l'initiative du Ministère de l’Agriculture avec les acteurs de la filière : FNB (Fédération nationale Bovine), FNPL (producteurs laitiers), Coop de France et bien sûr FFCB (Fédération française des commerçants en bestiaux), ce mercredi 7 novembre au matin à Paris a porté ses fruits, ou tout au moins permis de débloquer la situation. De source de notre réseau FDSEA, nous apprenons que le commerce des petits veaux et broutards doit reprendre ; le mouvement de "grève" des commerçants en bestiaux est supendu. Nous reviendrons dans notre prochain numéro de la Haute-Loire Paysanne sur les motivations qui ont permis d'aboutir à cette reprise.
Le mouvement de non-collecte des petits veaux, engagé le 29 octobre à l'initiative de la FFCB en réaction aux coûts croissants induits par la FCO (fièvre catarrhale ovine), était «très suivi», a indiqué à Agra Presse le directeur de la FFCB, Sylvain Bleubar, au soir de la première journée de mobilisation. Par exemple, au marché de Saint-Laurent-de-Chamousset (Rhône), «70 % de non-ventes» ont été constatées. Notons que le mouvement s’était élargi aux broutards.
Comme nous l’avions publié la semaine dernière, le syndicalisme a dénoncé les agissements des commerçants en bestiaux et l’immobilisme de l’État.
Pour sortir de la crise, la FFCB proposait «la mise en place d'une vaccination généralisée progressivement à l'ensemble du cheptel français dans le but de favoriser les échanges avec l'Espagne». Une vaccination qui «permettra également l'accès à tous les autres marchés d'exports (pays tiers et échanges intracommunautaires) pour toutes les catégories d'animaux». Les négociants en bestiaux réclament aussi «la réalisation des tests PCR chez les éleveurs avant la sortie des animaux, en contrepartie d'une revalorisation du prix d'achat du veau de 10 €, si ces derniers ne répondent pas à la clause de vaccination». Ce à quoi la profession a répondu qu’elle «s’oppose fermement à la demande de réalisation des PCR avant départ des veaux car beaucoup trop coûteuse pour un ou deux animaux» rappelant «qu’indirectement, les éleveurs font déjà les frais de ces PCR par le biais de la baisse des prix d’achat des animaux».
Sur le département la FDSEA et les JA avaient aussi réagi et demandé une rencontre avec la DDT pour rouver une solution.