Aller au contenu principal

Rencontre avec les égéries du Sommet de l’élevage

Fille et petite-fille d’éleveurs Salers, Chloé Terrasse se donne 1 à 2 ans pour s’installer, dans l’idéal en Gaec avec son père. Passionnée d’élevage, la jeune fille était sur l’affiche du dernier Sommet de l’élevage avec sa vache Jicky.

Cette jeune fille accompagnée de sa vache Salers vous rappelle quelque chose ?   C’est normal, toutes deux sont les égéries de l’édition 2018 du Sommet de l’élevage qui vient juste de fermer ses portes.
Chloé Terrasse, 21 ans, est la fille de Franck Terrasse un éleveur passionné de Salers installé à Présailles en Haute-Loire et bien connu pour ses participations régulières aux concours.
Chloé baigne dans cet univers depuis sa plus tendre enfance et c’est au contact de son grand-père et de son père qu’elle a attrapé le virus de l’élevage et de la race Salers. «Je leur ai toujours dit que je voulais faire ce métier. Dès que j’avais un moment de libre, j’étais sur l’exploitation» se souvient-elle.

Son installation : 3 scénarios
Encore étudiante, Chloé terminera son BTS ACSE par alternance dans quelques jours seulement, la jeune fille aimerait dans l’idéal s’installer avec son père d’ici 1 ou 2 ans. Mais elle sait que pour cela il va falloir trouver entre 40 et 50 ha supplémentaires et augmenter le troupeau de Salers (de 55 à 80 vaches). Un grand maximum pour Chloé qui refuse de partir dans une logique productiviste. Avec son père, elle a réfléchi à son installation : «Je suis face à 3 scénarios. 1ère solution : on crée un Gaec à condition de trouver de la surface supplémentaire. 2ème solution : si je n’arrive pas à trouver suffisamment de surface, je pourrais travailler à mi-temps sur l’exploitation et le reste à l’extérieur. 3ème solution : mon père a évoqué la possibilité de me laisser sa place sur l’exploitation».
Cette période de réflexion Chloé compte bien l’utiliser notamment pour passer son permis poids lourd, une compétence supplémentaire qu’elle juge utile pour sa future activité.
Chloé a une idée bien précise de ce qu’elle veut faire de son élevage : «Notre but est de vendre le maximum de reproducteurs mâles et femelles, un débouché plus rémunérateur que la vente de broutards. Je compte aussi faire appel à un peu d’insémination (en récupérant la semence de mes taureaux) afin de réduire l’intervalle vêlage-vêlage des génisses».
Elle entend bien évidemment continuer à participer aux concours, des incontournables chez les Terrasse ! «L’important c’est de participer mais recevoir un prix, c’est la cerise sur le gâteau et la reconnaissance du travail initié par mon grand-père».
Lors de sa dernière participation au Sommet de l’élevage, sa vache Jicky, championne adulte lors du National Salers 2017 et Rappel de championnat à Cournon cette année, a fait l’objet de nombreuses convoitises. «Des éleveurs anglais et des Pays Bas voulaient acheter Jicky tandis qu’un irlandais était intéressé par Only, son veau. J’ai refusé de les vendre, d’une part car j’y suis trop attachée et d’autre part parce que si je m’installe, nous allons avoir besoin de tous nos animaux» explique-t-elle.

Chloé et Jicky en haut de l’affiche
Être sur l’affiche du Sommet de l’élevage 2018 et ainsi incarner cet immense salon renommé sur le plan international, c’est certainement une expérience que Chloé n’oubliera jamais. Quand le Herd Book Salers et le Sommet de l’élevage ont choisi sa photo (prise lors du Sommet 2017), elle a réfléchi un peu avant de répondre oui : «C’est tout de même une affiche qui a fait le tour du monde !» dit-elle un peu impressionnée. «Et puis je me suis dit que ce genre de chose n’arrive qu’une fois dans la vie !».
Dans les allées du Sommet et sur les concours, certains l’ont reconnue. «Une petite fille de 4 ans, le livret du Sommet en mains m’a dit : mais c’est toi là ? Ça fait vraiment plaisir et en plus cela fait connaître notre exploitation».
Même si elle n’est pas, du moins pour l’instant, adhérente au réseau JA, Chloé aime les côtoyer régulièrement grâce à son compagnon, futur éleveur laitier et membre des JA de Pradelles. «J’aime échanger avec les jeunes agriculteurs. On discute d’agriculture et d’autres choses...».

Son profil

Chloé Terrasse, 21 ans, est étudiante en BTS ACSE par alternance. Elle souhaite s’installer  en Gaec avec son père Franck d’ici 1 ou 2 ans. La ferme se situe à 1200 mètres d’altitude à Présailles au sud de la Haute-Loire.
Formation : Bac professionnel Conduite et gestion de l'entreprise agricole (CGEA) et BTS ACSE (Analyse et conduite de systèmes d'exploitation) par alternance sur l’exploitation de son père et à l’ISVT.
•  L’exploitation de son père Franck Terrasse (installé en individuel depuis 2008) :
- 55 vaches allaitantes Salers.
- SAU : 105 ha dont la totalité sont des prai-    ries naturelles.
- Alimentation des vaches : pâtures en été et foin à volonté en hiver complété par de l’aliment. La ferme achète chaque année de la paille et de l’aliment.
Les vaches sont installées dans une étable entravée (peu gourmande en paille).
Débouchés : ventes de reproducteurs mâles et femelles et ventes de broutards.
Renouvellement du troupeau en monte naturelle en race pure avec leurs propres taureaux (Léo, Eram, Major, Nougat et Ninou...).
Toutes les génisses sont gardées pour le renouvellement du troupeau.
Période de vêlage : en hiver, dans le bâtiment.

Les plus lus

Plusieurs brebis parquées sur une montagne.
“Avec la FCO, on se sent plus démunis que face au loup”

Comme d’autres élevages ovins du Cantal, les Champaix ont perdu en quelques jours plusieurs bêtes sur le Cézallier. 

Territoire Viande : des pros de la cheville

Créée en 2013 par Simon Fric, l’entreprise naucelloise est un acteur reconnu du commerce de gros et demi-gros positionné sur…

En quelques jours, les brebis peuvent perdre 25 kg. (FCO-8)
FCO : une cellule de crise a été ouverte

Depuis début août, les élevages ovins et bovins de notre département sont sévèrement impactés par la Fièvre Catarrhale Ovine…

une brebis malade
La FCO-8 ravage les élevages ovins du Puy-de-Dôme

Samuel Sion, éleveur ovin dans le Puy-de-Dôme, a perdu 10 % de son cheptel en trois semaines, des suites de la FCO‑8…

FCO sur bovins : Tête enflée, muqueuses rouges, bave… des signes qui ne trompent pas.
"C'est une catastrophe…"

Pierre-Baptiste et Damien Ollier, éleveurs ovins à Chavaniac-Lafayette, voient leur troupeau de 1000 BMC décimé par une…

une vache beige au milieu d'un groupe de personnes
Le Départemental aubrac prime la qualité

Quatre cent vingt animaux étaient en lice dimanche pour le concours départemental aubrac à Chaudes-Aigues. Le titre de Miss…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière