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Fusion de la caisse de Crédit agricole
Régionaliser tout en gardant "l´esprit Cantal"

Après la signature lundi du traité de fusion entre la caisse régionale de Crédit agricole du Cantal et la caisse Centre-France, les dirigeants de la nouvelle caisse régionale ont tenu mardi à Aurillac une réunion d´information pour expliquer les raisons du regroupement et rassurer les Cantaliens sur les intentions de la banque.

© AA
Lundi 16 juin à Clermont-Ferrand, une assemblée générale extraordinaire de la nouvelle caisse régionale Centre-France, 3e du nom, a ratifié le traité de fusion entre la caisse régionale de Crédit agricole du Cantal et la caisse Centre-France, 2e du nom. Mariage fêté lors d´une réunion d´information qui a regroupé mardi plus de 300 personnes au centre des congrès d´Aurillac.Une réunion destinée à expliquer les raisons de ce "mariage de raison", et surtout à rassurer ceux qui auraient encore des inquiétudes sur les conséquences d´une telle régionalisation.Inquiétudes auxquelles semble vouloir répondre le slogan "Encore + de Crédit agricole et toujours l´esprit Cantal" qui signe la campagne de communication accompagnant la fusion et résume l´état d´esprit dans lequel elle intervient.Les raisons d´un "mariage de raison""Rien n´obligeait la caisse du Cantal à fusionner dès maintenant, si ce n´est la sagesse et la perspicacité de ses responsables", a relevé Maurice Baquier, président de la nouvelle caisse Centre-France. En effet, la caisse cantalienne continue de dégager de bons résultats (18,9 millions d´euros en 2002), détient des parts de marché record avec une progression de 16,1 % de ses encours de capitaux collectés et de plus de 35 % de ses encours de crédits depuis cinq ans, tandis que ses fonds propres augmentaient dans le même temps de plus de 78 %.Pour autant, a expliqué Marcel Chateau, directeur général (qui devient directeur général délégué de Centre-France), la plus petite caisse régionale de France entrevoyait les limites à son développement, qui s´est fait pour l´essentiel ces dernières années hors du département, auprès des Cantaliens d´origine (ils représenteraient 24 % des encours de crédits totaux et plus de 40 % sur le marché des professionnels). "Or, les risques sont difficiles à maîtriser, surtout hors de ses bases", remarquait M. Chateau.Il a également expliqué que la taille de la caisse ne lui permettrait pas à l´avenir de supporter l´équipement informatique nécessaire, que ses charges de fonctionnement ont augmenté de 6 % par an depuis deux ans, et qu´elle ne pourrait plus à terme proposer un service aussi performant que des concurrents qui agissent sur des territoires beaucoup plus vastes.Il a rappelé qu´une première fusion avait été envisagée dès 1990 avec la Corrèze, puis que des discussions avaient été entamées dès novembre 2001 avec la caisse Centre-France.Le fait départemental préservéElles ont débouché en juillet 2002 sur la signature d´un protocole d´accord, "négocié non pas à l´arraché, mais dans un souci d´équité, de respect les uns des autres et des particularités départementales", a insisté André Janot, nouveau 1er vice-président de Centre-France. "Les élus et la direction de Centre-France ont su écouter nos souhaits, cette volonté de proximité, de service, d´enracinement départemental, cette volonté de faire vivre l´esprit Cantal et nos valeurs, et comprendre qu´ils étaient le moteur de nos succès commerciaux", résumait Marcel Chateau."Nous n´allons pas changer une politique et une équipe qui gagnent... mais plutôt chercher à les copier", reprenait le président Baquier, soulignant avec Pierre Bastide, son directeur général, les performances de la caisse cantalienne, "...presque une anomalie".Après André Janot, ils ont rappelé les termes du protocole d´accord, assurant que "95 % des décisions d´attribution de crédits, sans doute plus de 98 % dans la réalité, seront prises dans le Cantal par la caisse départementale. Laquelle caisse continuera à gérer directement les partenariats avec les acteurs locaux en gardant ses outils pour accompagner le développement économique, "avec les moyens d´une caisse qui augmente considérablement sa force de frappe et sa capacité financière, et donc sa capacité à prendre des risques", note Pierre Bastide, ajoutant : "Nous resterons des partenaires engagés de l´économie locale".Pas de diminution de la masse salarialeParallèlement, il a assuré qu´il "n´y aurait pas de remise en cause du réseau du fait de la fusion, et que les emplois seront préservés, "à quatre postes près", précisait M. Chateau, expliquant que 70 salariés seront toutefois appelés à des "mobilités fonctionnelles sur place", qui seront effectuées "en temps voulu, accompagnées par la formation nécessaire".Marcel Chateau a encore voulu répondre à ceux qui accusent les dirigeants de la caisse de brader des fonds propres accumulés par les Cantaliens : "Il faut quand même remarquer que ceux de Centre-France sont quatre à cinq fois plus importants"."L´enjeu, notre volonté commune, c´est bien de grandir tout en gardant une proximité de terrain", insistait Pierre Bastide. Pour lui, ces regroupements de caisses régionales (il y en a 44 actuellement, il n´en restera qu´une trentaine à terme), sont un moyen de renforcer le mutualisme. "Car ce sont les caisses régionales qui sont mutualistes et proches des clients", déclarait-il, en évoquant par ailleurs les ambitions européennes et internationales du groupe Crédit agricole.Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 21 juin 2003.

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