Réduire les effets négatifs de la saisonnalité
Si la saisonnalité est une réalité bien connue des métiers agricoles et agroalimentaires, ses enjeux sont parfois sous-estimés. Le Cese s’est penché sur la question à travers une approche globale inédite prenant en compte les besoins des exploitants agricoles, ceux des saisonniers mais aussi l’influence des consommateurs.
Alors que les exploitants peinent parfois à trouver de la main-d’œuvre saisonnière en France, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a présenté le 9 septembre un projet qui évoque différents leviers pouvant favoriser la stabilité des activités sur lesquelles reposent beaucoup de filières. Première raison qui accentue la saisonnalité de l’emploi : la fragilité des entreprises concernées ; en effet, certaines ne réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires que sur des périodes très courtes. Dans l’horticulture par exemple, 70 % des recettes ont lieu entre avril et mai, ce qui rend la filière extrêmement dépendante de la météo. Pour sécuriser l’activité économique, deux solutions possibles : étendre les périodes de commercialisation ou élargir les périodes de production en diversifiant les espèces ou les variétés cultivées. Une offre bancaire spécifique, aujourd’hui inexistante, pourrait également redonner une marge de manœuvre à ces entreprises dont l’activité fluctue en fonction des saisons.
La suite dans le Réveil Lozère, page 5, édition du 18 septembre 2014.