Récupérer l’eau de pluie
Véritable enjeu, les ressources en eau doivent être économisées et stockées pour faire face aux périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes. Exemple dans l’Allier avec un système ingénieux de récupération des eaux de pluie sur les toitures d’un bâtiment d’élevage.
Elle devient de plus en plus rare et couteuse. L’eau, sur les exploitations agricoles, doit être optimisée et, surtout, économisée.
À Saint-Rémy-en-Rollat, au domaine de Rabrunains, Chantal Foury a souhaité mettre en place un système ingénieux pour rentabiliser au maximum les toitures de son bâtiment d’élevage.
Collecte des eaux pluviales
En cours de finalisation, la structure, d’une surface au sol de 1400 m², est destinée à l’élevage équin. Pour Chantal, l’eau qui ruissèle sur les surfaces de toitures pouvait être récupérée : « La surface exploitable du toit représente 1000 m². Nous avons équipé le bâtiment de chéneaux et de descentes afin de collecter les eaux pluviales ».
Un réseau dirigé vers une cuve enterrée, à proximité de l’édifice, d’une capacité de stockage de
10 m3, couplé à une pompe installée dans un puits d’une profondeur de sept mètres qui se déclenche automatiquement quand le niveau d’eau, dans la cuve, est insuffisant.
C’est à partir de cette cuve que l’eau est redistribuée vers quatre points dans les prés de l’exploitation qui s’étend sur une surface de quarante hectares mais également au sein du bâtiment pour l’alimentation des six boxes, de la douche et du manège d’une surface de 800 m2 qui dispose d’un système d’arrosage. « Nous avons, en partie, réutilisé le réseau de distribution existant que nous avons étendu à l’ensemble de la propriété mais aussi à l’occasion de la construction de ce bâtiment d’élevage » ajoute Chantal.
450 m² par an
A la tête d’un élevage d’une quinzaine de selle français et de pur sang espagnol, destinés au concours et à la reproduction, Chantal estime sa consommation d’eau à environ 450 m3 chaque année.
15 000 euros d’investissement
D’un coût d’environ 200 000 euros, le bâtiment, dont la construction a débuté en mai dernier, devrait être fonctionnel d’ici la fin de l’année. L’installation consacrée au réseau d’eau s’élève à 15 000 euros. Pour parvenir à financer son projet, Chantal Foury a reçu une subvention de la part du Conseil départemental de l’Allier et un appui administratif de la part de la Chambre d’agriculture de l’Allier.