Manifestation
Ras-le-bol du loup, ce prédateur nuisible et coûteux
À l’appel des Jeunes agriculteurs et de la FDSEA, la manifestation de Langogne a réuni des éleveurs venus de Lozère, d’Ardèche, de Haute-Loire, du Gard et de Alpes-Maritimes pour dire leur désarroi face aux attaques des loups sur leurs troupeaux.
Vendredi dernier, Langogne était coupé du monde. La RN 88 était fermée à la circulation et le stationnement en ville interdit de 14h à 19h, pour permettre à la manifestation contre le loup de se dérouler dans les meilleures conditions. Les médias locaux, régionaux et même nationaux, présents en nombre, ont donné à cette journée une large audience et ont répercuté les revendications des nombreux éleveurs présents. Aux côtés des JA, de la FDSEA et de la FNO, une quarantaine d’élus (maires, conseillers généraux et régionaux) et de nombreuses organisations (fédération de chasse...) avaient choisi d’apporter leur soutien à une action, qui traduit la détresse de tous ceux qui sont confrontés aux dégâts commis sur leurs troupeaux par ce loup dont le Gévaudan du XXIe siècle croyait bien s’être débarrassé définitivement.
À lire dans le Réveil Lozère n°1222 du 29 août 2013, en page 4.
À Châteauneuf-de-Randon, David Ramon a perdu neuf bêtes
David Ramon raconte : «Dans la nuit du 19 au 20 juin, j’ai subi une première attaque et cela s’est reproduit dans celle du 22 au 23. Au total, neuf bêtes ont été attaquées dont quatre tuées et cinq blessées. L’attaque s’est produite sur mes 15 hectares de parcs où les brebis étaient en liberté. Je n’avais jamais eu de problème auparavant. J’ai tout de suite averti les gardes de l’ONCFS, les responsables de l’administration du territoire. Des prélèvements et des analyses ont été réalisés. Les résultats qui m’ont été transmis font état «d’une suspicion d’attaque de loup». Mais pour moi c’est clair. Ce ne peut être que le loup.