Informations statistiques et économiques
Radioscopie de la filière viande de la région
« La viande : un morceau de choix dans l’économie locale », dernière publication de l’Insee a été dévoilé fin février à Limoges.
Pour la 62e édition de sa revue Focal, l’Insee du Limousin a choisi de s’intéresser à la filière viande dans la région. Elle s’est appuyée pour l’occasion sur les services de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt. Si certains points n’étonneront pas les initiés, d’autres en revanche sont moins connus. Morceaux choisis.
Le Limousin est la région de France où la part des activités économiques liées à la viande dans l’emploi est la plus importante, rassemblant 20 000 personnes soit 7 % des emplois de la région. La majeure partie de ces emplois (70 %) est liée à l’élevage. L’élevage d’animaux destinés à la viande est d’ailleurs une spécificité limousine puisqu’il concerne neuf exploitations agricoles professionnelles sur 10. Les animaux élevés sont principalement des bovins (78 %) et le cheptel limousin en bovins de race à viande est le troisième en France derrière la Bourgogne et l’Auvergne.
Toujours au niveau des bovins, le Limousin produit principalement des broutards destinés à l’exportation vers les ateliers d’engraissement italiens. Environ 30 % des veaux nés dans une année sont destinés à cette production. Malgré cela, l’activité d’engraissement est également présente en Limousin mais les conditions ne sont pas toutes réunies aujourd’hui pour un développement plus large de cette activité.
Le Limousin dispose de neuf abattoirs dont cinq sont municipaux. Un bovin sur deux, abattu dans ces structures, provient d’autres régions et seuls 60 % des bovins limousins y sont abattus. La viande est ensuite destinée pour 1/3 aux boucheries artisanales, pour 1/3 aux grandes surfaces et enfin, pour 1/3 à des grossistes, a la restauration collective ou à la fabrication de steack haché.
Malgré la suprématie de l’élevage dans les emplois liés à la filière viande, les industries agro-alimentaires ne sont pas en reste puisqu’elles rassemblent 35 % des emplois.
La qualité est également une particularité limousine : plus de 50 % des exploitations agricoles professionnelles commercialisent au moins un de leurs produits sous signe officiel de qualité, contre 30 % au niveau national. La filière ovine est particulièrement concernée avec l’IGP Agneau du Limousin. En revanche, les productions biologiques ne rassemblent que 2 % des éleveurs. Extensive et respectueuse de son environnement, la production limousine, de grande qualité est pourtant très poches des critères stricts de l’agriculture biologique.
En conclusion, si les activités économiques liées à la viande sont très importantes dans notre région, il faut cependant remarquer qu’elles génèrent une valeur ajoutée encore trop faible aujourd’hui. Une des raisons est la forte proportion de vente d’animaux vivants peu génératrice de marges.