Quel avenir pour le lait de montagne ?
« Le lait de montagne subit actuellement une véritable rupture. Cela dépasse le simple enjeu sectoriel mais cela touche aussi à la vie de nos territoires ».
C'est par ces mots que Michel Lacoste de la FNPL a introduit la conférence sur l'avenir du lait de montagne organisée par le Cniel au Sommet de l'Elevage. Autour de lui, de nombreux intervenants se sont succédé pour tirer la sonnette d'alarme et alerter les pouvoirs publics sur la situation de la filière. Pour poser les bases du débat, Yannick Pechuzal de L'Idele a présenté une étude réalisée sur le sujet. Les risques liés au décrochage de la filière sont sans ambiguïté. Depuis dix ans, dans le Massif Central, le nombre de producteurs de lait a baissé de 19 à 47 % selon les départements. Situation de marché difficile, instabilité réglementaire, coût de production élevé et baisse des revenus ont également été le lot des producteurs. Aujourd'hui, si la filière Lait de montagne venait à disparaître, de nombreux emplois seraient menacés. On estime ainsi qu'une baisse annuelle constante de 5 % du volume de lait collecté sur cinq ans aboutirait à une perte de près de 10 000 emplois. « Sur une surface de 100 ha, la filière Lait de montagne génère deux fois plus d'emplois que n'importe quelle autre filière agricole », ajoute Michel Lacoste.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1534, du 14 novembre 2019, en page 11.