Prendre la main sur la communication
La semaine dernière, étudiants et agriculteurs ont travaillé main dans la main pour améliorer l’image de l’agriculture auprès du grand public.
Lassés de voir la profession agricole décriée dans les médias et sur les réseaux sociaux, les agriculteurs d’Évaux-les-Bains ont décidé de reprendre les choses en main en cherchant des moyens de communiquer à leur tour pour mettre en valeur les aspects positifs de leur métier. Ils se sont donc mis en rapport, entre autres, avec le Pays de Combrailles en Marche, le pôle design du lycée Raymond-Loewy à la Souterraine et l’école d’architecture et de paysagisme de Bordeaux, bien plus aguerris qu’eux à la communication.
Durant une semaine, les 60 étudiants des deux établissements se sont immergés dans l’agriculture creusoise avec des yeux neufs, la plupart étant à l’origine totalement ignorants des multiples facettes du métier d’agriculteur. Les visites (notamment au Gaec de la Couture), conférences et rencontres leur ont permis de dégager 8 pistes de travail afin de mettre en valeur le travail des agriculteurs auprès du grand public.
8 projets les pieds sur terre
Plusieurs projets sont de l’ordre de l’événementiel. Il s’agirait d’organiser des festivités autour du monde agricole, chacune favorisant un axe du travail de l’agriculteur : une fête au sein de la Cuma, des portes ouvertes dans les exploitations ou encore un festival culturel.
D’autres projets créent un lien entre le loisirs de la promenade ou de la randonnée plus sportive et la découverte du rôle de l’agriculteur dans le modelage des paysages, à travers la valorisation des haies ou encore la découverte de l’utilité des équipements. L’un de ces chemins balisés fait le lien avec le pôle thermal de la ville d’Évaux-les-Bains avec un parcours sportif et bien-être. On trouve également un projet de label garantissant une réduction des émissions de carbone, ou encore la création d’un groupe de travail sur la valorisation de bois de haie dans le design.
Chacun de ces projets a été détaillé par les étudiants devant les agriculteurs du secteur. Ils sont enthousiastes : « Plusieurs projets sont tout à fait faisables à peu de frais » notent-ils. « Ces étudiants ont dû ingurgiter beaucoup d’informations en peu de temps, ils ont tout compris et en ont ressorti des choses vraiment très intéressantes. Ils sont allés beaucoup plus loin que ce que l’on envisageait au départ », conclut Alain Parbaile, président de la FDGeda.
Désormais, l’objectif est la concrétisation de ces recherches, nul doute que les étudiants y seront associés.