Philippe Sarran ou le bonheur dans les fleurs
Le 24 juillet, c’est journée portes ouvertes chez Philippe Sarran. Il est horticulteur et accueillera le public sur le site de l’EARL des Fleurs du Gévaudan à Chanac.
« C’était un pari de faire de la production horticole sous des climats comme ici ! » Pourtant, Philippe Sarran va fêter l’année prochaine les vingt ans de son EARL des Fleurs du Gévaudan. « J’ai voulu m’installer, car à l’époque, il n’existait pas de structure comme la mienne en Lozère », se souvient l’horticulteur qui doit quand même un peu chauffer les serres en hiver avec une chaudière au fuel à air pulsé. Après un BEP, un bac pro, un BTS en horticulture, pépinières, jardins espaces verts, Philippe Sarran travaille d’abord à Montpellier, Mauguio, Uzès avant de s’interroger : « Tiens, si je remontais en Lozère pour être à mon compte ? » Originaire du Monastier et attaché à sa terre natale, Philippe Sarran décide alors de s’installer comme jeune agriculteur à Chanac. « Je suis parti de zéro. Il y a vingt ans, des génisses broutaient encore sur ces terres. Avec l’A75 toute proche, la vallée orientée est-ouest sur les coteaux, j’étais très bien positionné pour faire de la production horticole. Dès qu’il y a un rayon de soleil, c’est super et là le soleil est présent du matin au soir. » En 2000, Philippe Sarran est rejoint par son frère et ils travaillent tous les deux en Gaec jusqu’en 2010, l’année où Christophe part comme responsable d’une production à Kourou en Guyane. « J’ai décidé d’opter pour l’EARL. J’ai Marion, permanente à mi-temps, quatre heures par jour toute l’année. J’ai aussi des contrats Tesa de trois mois, spécifiques à l’agriculture, quand il y a des gros coups de bourre en avril, mai, juin. » Sous ses 1200 mètres carrés de serre tunnel dressés sur son terrain d’un hectare Philippe Sarran produit des fleurs, des plantes en pots, des plantes fleuries pour balcons, jardins et terrasses. « L’été, il faut penser à l’automne et l’hiver au printemps. Nous sommes très peu mécanisables, nous faisons tout à la main. Sur l’année, nous produisons entre 80 000 et 100 000 godets pots. » L’horticulteur consacre aussi un tunnel de 250 mètres carrés uniquement pour des plants de maraîchage bio : tomates, choux, salades, céleris, et autres courgettes. « Nous fournissons, les maraîchers bios, la Biocoop à Mende, le Point Vert à Marvejols et à Florac ; la base des ventes, ce sont les particuliers avec 80 % du chiffre d’affaires. » L’exploitant a aussi récemment ouvert un magasin à Chanac et il approvisionne la mairie de Saint-Chély-d’Apcher en fleurs depuis une dizaine d’années. « C’est agréable car à Saint-Chély, on travaille avec de vrais jardiniers. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 6, édition du 21 juillet 2016, numéro 1369.
Ferme ouverte
Rendez-vous dimanche 24 juillet à Chanac. À partir de 9 h 30, visite gratuite et commentée de quatre exploitations agricoles. La Cuma de Chanac propose aussi la visite de son bâtiment photovoltaïque et de son parc de matériels. De 9 h 30 à 16 h 30 : marché de producteurs fermiers et d’artisans, sur le parking des peupliers, à côté de la salle polyvalente. À 12 h 30 : repas de produits locaux, les tickets repas sont en vente à l’office du tourisme de Chanac et sur le marché dans la matinée. Renseignements au 04 66 65 62 00.