Perspectives 2019 - 2020 : des prix plutôt faibles et des incertitudes
Des prix qui restent relativement bas, une croissance de la production agricole ralentie par rapport aux dix dernières années et de nombreuses incertitudes concernant les tensions commerciales et événements climatiques extrêmes. Telles sont les perspectives brossées par la FAO et l’OCDE pour la période 2019-2028 dans leur rapport publié le 8 juillet.
La progression de la production devrait permettre de maintenir les prix alimentaires relativement faibles au cours de la prochaine décennie, mais de nombreuses incertitudes subsistent, selon les « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2019-2028 », publiées le 8 juillet. Les deux organisations internationales prévoient une hausse de 15 % de la demande mondiale sur la période (liée surtout à une augmentation de la population) et une croissance légèrement plus rapide de la productivité (grâce notamment aux innovations technologiques), avec comme conséquence des prix maintenus à leur niveau actuel ou en légère baisse. Parmi les incertitudes, le rapport cite les perturbations dues aux tensions commerciales, la propagation de maladies végétales et animales, la résistance aux antimicrobiens, les nouvelles réglementations encadrant les techniques phylogénétiques et les événements climatiques extrêmes, de plus en plus fréquents. Et, pour la FAO et l’OCDE, l’évolution des préférences alimentaires face aux problèmes de durabilité et de santé, ainsi que les dispositifs politiques capables de répondre au taux d’obésité en hausse à travers le monde, font également partie de ces incertitudes.
Lait : hausse la plus forte
La production mondiale de lait devrait croître plus vite que la plupart des autres produits agricoles avec une hausse de 1,7 % par an ces dix prochaines années (atteignant 981 Mt en 2028). Une production qui sera principalement tirée par l’augmentation des cheptels dans les pays où les rendements sont bas comme l’Inde ou le Pakistan qui à eux deux vont représenter plus de la moitié de la croissance mondiale. La production de l’UE, de son côté, peu exportée et avec une demande intérieure qui n’augmente que légèrement, devrait croître plus lentement que la moyenne mondiale.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1519, du 18 juillet 2019, en page 9.