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Conseil FDSEA
PAC 2023-2027 : les bovins allaitants dans la cible

Réunis en conseil d'administration le 18 mars, les responsables syndicaux ont évoqué les dossiers d'actualité du moment
dont la réforme de la PAC.

De gauche à droite : Yannick Fialip, Philippe Chatain, Thierry Cubizolles et Fabrice Bouquet.
De gauche à droite : Yannick Fialip, Philippe Chatain, Thierry Cubizolles et Fabrice Bouquet.
© HLP

Alors que les orientations de la future PAC 2023-2027 se décident en ce moment même à l'échelle européenne et nationale dans le cadre du PSN (Plan Stratégique National), la FDSEA de Haute-Loire a souhaité faire un point d'étape auprès des membres de son conseil d'administration le 18 mars dernier.
"Certaines orientations commencent à se dessiner" a indiqué le président Thierry Cubizolles et elles n'impacteront pas toute favorablement notre département. Première orientation dont l'effet est jugée désavantageux pour notre agriculture : le transfert des aides couplées animales vers les aides végétales. Au vu des discussions actuelles, "les aides animales risquent de passer de 13% à 11% quand les aides protéines passeront de 2% à 4%" explique Thierry
Cubizolles. Un mauvais signal pour les zones d'élevage comme les nôtres.

Menace sur les aides à la production allaitante

Le nouveau schéma proposé par le Ministère de l'Agriculture s'oriente d'autre part vers une aide bovine à l'UGB ; une option qui, selon la profession, risque d'induire une diminution des aides à la production allaitante et par là même de fragiliser la filière bovins allaitants. "Le ministère semble assumer que la France va produire moins de vaches..." déclare Yannick Fialip en tant qu’administrateur FNSEA, qui avoue avoir été surpris par la volonté des citoyens français de consommer moins de viande au profit du végétal. "C'est un véritable phénomène de société et de notre côté, nous allons devoir nous battre pour réhabiliter la viande en valorisant ses bienfaits pour la santé".
Sur la convergence des aides découplées, si jusqu'à présent, on appliquait une convergence de 70% pour les aides animales, le ministère a récemment proposé un rattrapage de la convergence ; si elle a lieu, cette décision impacterait favorablement l'agriculture de Haute-Loire.
Si la conditionnalité des aides continuera de s'appliquer, désormais, les agriculteurs devront intégrer les éco-régimes ou éco-schemes. "Dans le cadre de ces éco-régimes, une partie de nos aides (de 25 à 30% des aides du premier pilier) devront être liées à du verdissement" explique Yannick Fialip, qui ajoute : "3 blocs qui donnent droit au verdissement seront proposés : un bloc surfacique orienté sur l'herbe ou les terres arables, un second bloc orienté sur les éléments de surface d'intérêt écologique, un troisième bloc axé sur la certification". Il ajoute par ailleurs que le montant de l'aide à l'hectare lié à ce verdissement pourra varier entre 70 et 140 euros/ha. Le ministère a également exploré la possibilité de créer une "aide au maraîchage".

"Le combat n'est pas perdu !"

Sur les paiements découplés (redistributif), 2 options se dessinent : augmenter la limite des 52 premiers DPB activés par l’exploitation jusqu'à 63 ha, soit passer à 10% ou 20% de l'enveloppe (une mesure qui pourrait impacter positivement notre agriculture...).
Avec des prix à la production jugés trop bas, une version de la PAC à défendre et la consommation de viande à valoriser, les agriculteurs tiennent là toutes les raisons de poursuivre leur mobilisation sur le terrain.
Le 25 mars, les agriculteurs de Haute-Loire participent à la mobilisation de grande ampleur du grand Massif-Central à Clermont-Ferrand et Lyon. Car comme l'ont souligné Thierry Cubizolles et Yannick Fialip, "le combat n'est pas perdu ! En se mobilisant, on peut faire changer les curseurs".

 

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