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Opalim, première OP de la région ALPC

C'est lors de la foire de Limoges qu'Opalim a tenu son assemblée générale annuelle le 4 mai. Outre l'extension de l'organisation de producteurs vers la Charente et la Charente-Maritime, son président Roland Pellenard a évoqué la conjoncture et la nécessité de communiquer avant un débat ouvert au public sur le thème « Du pré à l'assiette ».

© P. Dumont

L'année 2015 aura été une année difficile pour les agriculteurs et pour nombre d'organismes agricoles. Dans ce contexte, le bilan présenté par Opalim lors de son assemblée générale du 4 mai est bon. « Malgré la conjoncture, nous avons stabilisé notre situation, explique Roland Pellenard. Il a fallu « serrer les boulons », mais cela nous permet de ne pas augmenter les cotisations sur 2016 et 2017 et ne pas mettre une nouvelle pression sur les éleveurs. » Dans les faits, si le nombre d'éleveurs continue de diminuer légèrement (-2,26 %), le nombre de vaches augmente (+4,14 %) en relation avec l'agrandissement des exploitations. Le nombre d'ovins reste stable (90 000). Avec 1 054 éleveurs bovins et 231 éleveurs ovins, 98 981 vaches et 90 000 brebis, Opalim s'affiche comme la première organisation de producteurs de la nouvelle grande région. Une position permise par la fusion entre Opalim et Elvea des Charentes qui regroupe les départements de la Charente et de la Charente-Maritime. « Cela représente environ 200 éleveurs, souligne le président d'Opalim. C'est un chiffre modeste mais cette fusion traduit notre volonté d'être plus présents sur le terrain ». Sur le premier semestre 2016 et la situation du monde agricole, Roland Pellenard ne cache pas ses inquiétudes. « Les éleveurs souffrent énormément et la concurrence est omniprésente, constate-t-il. Ce dont il faut bien avoir conscience c'est que nous ne pouvons concurrencer des pays comme la Nouvelle-Zélande ou d'autres. Il faut se démarquer avec des produits locaux de qualité. Les filières qualité nous le permettent. 80 % de nos adhérents sont d'ailleurs engagés dans ces démarches. Nous devons aussi veiller à ce que nos organisations professionnelles agricoles soient au service des éleveurs et pour ça, que la représentativité soit respectée. Nous devons aussi prendre en compte les coûts de production. À ces conditions, et si nous travaillons tous ensemble, nous pourrons sortir la tête de l'eau. » Pour le président d'Opalim, le monde agricole doit aussi communiquer mieux et plus largement, notamment en direction des consommateurs. Dans cette optique, Opalim avait choisi d'organiser une table ronde à l'issue de l'assemblée générale. Outre une centaine d'adhérents, environ de personnes ont participé aux débats autour du thème « Du pré à l'assiette ». « Les gens s'interrogent beaucoup sur la qualité, l'identification, la proximité, indique Roland Pellenard. La table ronde s'est déroulée dans un esprit d'ouverture et de dialogue. » Outre le grand public, de nombreux élus locaux, départementaux et régionaux ont participé aux discussions, avec de réels questionnements autour de l'agriculture et de l'aménagement du territoire. « Lors de la Foire exposition de Limoges, nous sommes allés à la rencontre du public, conclut Roland Pellenard. Nous avons organisé des dégustations, des ateliers de cuisine avec les Toques blanches du Limousin. Nous avons mis en avant les tondeurs de moutons qui candidatent pour l'organisation du Mondial de tonte en 2017. D'ailleurs, Opalim est partenaire de cette candidature. Nous devons continuer dans cette voie. Il ne faut pas communiquer pour se défendre lorsque surviennent des scandales mais expliquer ce que l'on fait. »

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