Jeunes agriculteurs
Mieux suivis après l´installation
Jeunes agriculteurs
A la demande du syndicat des Jeunes agriculteurs, les principales organisations professionnelles vont s´engager à coordonner leurs initiatives pour limiter les difficultés rencontrées au cours des trois premières années suivant l´installation. Un premier comité s´est réuni le 12 mars à Aurillac.
Après l´installation agricole d´un jeune, les trois premières années sont décisives. C´est en effet au bout de trois ans que le jeune agriculteur touchera la deuxième part de DJA (les 30 % restants de la Dotation jeune agriculteur) s´il a fait ses preuves, s´il dégage un revenu minimum. Jusqu´à présent, il bénéficiait bien sûr d´un suivi technique, assuré par la Chambre d´agriculture, mais son dossier ne faisait pas l´objet d´un suivi coordonné avec d´autres organisations professionnelles. Ce sera bientôt le cas, puisqu´un comité spécial vient d´être créé, à l´initiative du syndicat Jeunes agriculteurs du Cantal. "Même s´il honore ses remboursements de crédit, le jeune est peut-être dans une situation financière très délicate. Si l´organisme bancaire est au courant, il peut lui proposer davantage de souplesse", fait remarquer Thierry Tardieu, responsable du dossier installation des JA du Cantal. "Une commission réunissant les principales organisations aura pour mission de déceler d´éventuels problèmes, de centraliser les informations et d´établir, si besoin, un plan d´action", explique-t-il en insistant sur la volonté de se saisir des difficultés en amont. Expérimentation bientôt étenduePour l´instant, il ne s´agit que d´une expérimentation conduite chez les jeunes installés en production diversifiante (autre que bovins-viande ou bovins-lait) qui sont, semble-t-il, les moins encadrés jusqu´à présent. Mais le dispositif devrait d´ici peu être étendu à tous les jeunes agriculteurs, aidés ou non. En pratique, un coordinateur (technicien nommé par la Chambre d´agriculture) sera l´interlocuteur unique du jeune agriculteur. Son dossier sera étudié par le comité de pilotage où siègent les présidents et directeurs des OPA, tandis qu´un comité technique où siège du personnel mandaté tâchera d´agir. "Un principe effectif dès le mois d´avril", promet Thierry Tardieu. En partageant les informations dont chacun dispose, cette initiative devrait permettre d´éviter à une situation critique d´être traitée dans l´urgence
ou trop tard. Fort heureusement, les échecs restent très rares, tandis que le taux d´installation reste remarquable dans le Cantal (125 en 2002). "Sans parler d´échec, il ne faut pas occulter les difficultés sérieuses auxquelles le nouvel agriculteur peut être confronté au cours de ses premières années d´installation", indique Thierry Tardieu. "C´est la raison de notre action". Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 15 mars 2003.