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Evènement
Mettre le turbo sur la robotique, levier de la transition agroécologique

Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, ont lancé, vendredi dernier, le Grand Défi « Robotique Agricole », dans l’Allier sur le INRAE de Montoldre.

Pose de la première pierre du Technopôle en présence des ministres, des élus et des dirigeants de l’INRAE.
Pose de la première pierre du Technopôle en présence des ministres, des élus et des dirigeants de l’INRAE.
© Sophie Chatenet

Célèbre par-delà l’hexagone depuis plus de trente ans pour ces recherches sur les agroéquipements, sur les épandeurs en particulier, le site Inrae de Montoldre (ex Cémagref puis Irstea) entend poursuivre sur sa lancée en devenant leader de la recherche sur la robotique agricole. Vendredi, alors que le site recevait deux ministres : Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, l’heure était à la concrétisation de cet objectif. Le PDG d’INRAE, Philippe Mauguin a ainsi poser la première pierre de l’AgroTechnoPôle sur le site bourbonnais et surtout, les deux ministres ont annoncé un plan de financement de 21 millions d’euros destiné à « consolider la filière robotique agricole pour accélérer la transition agroécologique, en apportant aux agriculteurs des solutions pour le pilotage de leur exploitation. L’accent est mis sur la levée des verrous technologiques et réglementaires au déploiement de la robotique agricole », selon les mots de Marc Fesneau.

Solutions opérationnelles et accessibles financièrement

Si la France figure parmi les leaders internationaux du marché mondial émergent de robotique agricole, il s’agit aujourd’hui d’aller plus loin. Dans le cadre de la stratégie d’accélération « Systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique » (SADEA) et de France 2030, l’Etat a donc confié le pilotage du Grand Défi Robotique Agricole à l’association RobAgri, regroupant 85 acteurs du monde industriel, scientifique et agricole engagés dans le développement de la filière robotique française. « Ce grand défi vise à déployer des solutions opérationnelles pour les agriculteurs sur le terrain, et sera conduit en cohérence avec les avancées réalisées au sein des grands programmes de recherche et d’innovation financés par France 2030 », a détaillé Marc Fesneau.

Des robots et des Hommes

Réduction et précision des applications de pesticides et d’engrais, désherbage mécanique, combinaison et suivi des tâches, aide à la décision des agriculteurs, réduction de la pénibilité et des risques des travaux au champ et à l’étable, gestion du bien-être des animaux sont autant de champs investis par la robotique. Mais attention, il ne s’agit pas de voir émerger demain une agriculture sans agriculteurs… « La robotique est un plus, un facilitateur. Elle sera en capacité de jouer sur trois niveaux de capital : technique, humain et naturel », a indiqué Christian Huygue, directeur scientifique à l’Inrae. « Le déploiement de ces nouveaux agroéquipements, aux côtés d’autres leviers comme la sélection végétale, l’utilisation du biocontrôle ou encore les infrastructures agroécologiques (agroforesterie, haies…), doit permettre d’accélérer le développement de l’agroécologie à grande échelle », a poursuivi Philippe Mauguin. Un sentiment partagé par la ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche qui voit dans la robotique, « une voie pour maximiser les effets, et donc ne pas perdre en productivité, tout en minimisant l’impact environnemental ».

Collectivités, Etat, industriels… mobilisés

Chargé de mailler un réseau national de stations de test et d’essai, le Grand Défi s’appuiera notamment sur la plateforme d’innovation ouverte de l’AgroTechnoPôle, sur le site d’INRAE à Montoldre, qui associe la recherche publique et les entreprises autour de la conception et de l’utilisation de bancs de recherche et d’expérimentation au service d’innovations de rupture dans le champ des agroéquipements pour l’agriculture durable de demain. La première phase de cette plateforme est financée par la région Auvergne-Rhône-Alpes à hauteur de 1,6 million d’euros, par l’Etat à hauteur de 1 M€ dans le cadre du Contrat de Redynamisation du Site de Défense de Varennes-sur-Allier, par le département de l’Allier à hauteur de 200 k€ et par INRAE à hauteur de 1,2 M€ ainsi que par les contributions des entreprises référentes à hauteur de 800 k€ pour mettre au point, en conditions réelles et en rassemblant tous les acteurs de la chaîne, des agroéquipements et des robots répondant aux besoins de toutes les filières agricoles.

 

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