Aller au contenu principal

SOMMET de l’ÉLEVAGE
Marc Fesneau : « Rémunération et souveraineté alimentaire sont sur la table »

Le Ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau a ouvert cette nouvelle édition du Sommet, l'occasion d'échanges constructifs avec les professionnels.

Marc Fesneau a échangé avec le président de l’OS Limousin, Olivier Lasternas.
Marc Fesneau a échangé avec le président de l’OS Limousin, Olivier Lasternas.
© © SC

Ce mardi au Sommet de l’Élevage, le ministre de l’Agriculture a promis de ne pas lâcher les éleveurs sur la loi Ega convenant que la rémunération était la mère des batailles, et concédant à plusieurs reprises que « le mal de Leclerc c’est de dire que l’alimentation n’a pas de valeur ». Sur le dossier sanitaire de la MHE, il a annoncé le déblocage des flux vers l’Espagne, tandis que celui vers l’Italie pourrait être éminent, « mais demandera plus de temps vers l’Algérie ». Enfin, le ministre de l’Économie et des Finances, dont la visite n’était initialement pas prévue au Sommet, devrait venir annoncer vendredi matin des mesures fiscales relatives à la gestion des stocks. Une occasion pour les responsables professionnels de le questionner sur la réouverture des négociations commerciales jugées hautement dangereuses.

Monsieur le Ministre, « ce que l’on fait de meilleur, nos éleveurs n’en vivent plus »
Marc Fesneau a passé sa journée de mardi au Sommet de l’Élevage. Interpellé sur la question des prix, la MHE, le renouvellement des générations, la prédation, le modèle d’élevage… Il a apporté quelques éléments de réponses.

Ega : en position de défenseur de la loi
Lancé dans l’arène du Zénith d’Auvergne, le ministre de l’Agriculture ne pouvait rêver meilleure mise en situation. Aux côtés des limousines en concours national, le président de l’organisme de sélection, Olivier Lasternas n’y est pas allé par quatre chemins : « On nous parle de souveraineté alimentaire, on nous demande à nous de faire des efforts supplémentaires mais depuis plus de vingt ans on subit le poids des industriels, de la grande distribution. La loi Ega doit être appliquée sur le terrain. On n’installera pas demain de jeunes sans perspectives de rémunération. Vous avez sous vos yeux ce que l’on fait de meilleur, mais ayez conscience que ce trésor est fragile ». Réponse de Marc Fesneau : « Je suis un défenseur d’Egalim. Il y a des gens qui veulent la démolir. C’est un combat que je mène, on ne va pas en rabattre dessus. La GMS doit prendre sa part de responsabilité. La souveraineté alimentaire ne se recréé pas en cinq minutes, nous devons encore progresser sur ces sujets-là, y compris en travaillant mieux sur l’origine des viandes en Restauration hors foyer ».

Volet sanitaire : MHE
Interrogé par Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine sur les flux commerciaux perturbés par la MHE, le ministre a indiqué : « La diplomatie impose de ne pas passer en force de manière à être crédible sur le plan sanitaire. à l’échelle européenne, les flux vers l’Espagne ont été débloqués hier (lundi 2 octobre), ceux vers l’Italie le seront dans les jours ou les heures qui viennent. Pour les flux vers l’Algérie, cela demande un temps plus long ».

Prédation
à la question, « la régulation du loup est-elle taboue à l’heure où le nombre d’individus explose ? », posée par Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine et président de la FDSEA43, Marc Fesneau a répondu par la négative, en précisant qu’il militait à l’échelle européenne pour faire évoluer juridiquement le statut du loup.

Directive émissions industrielles
C’est en jouant sur les seuils, que le ministre de l’Agriculture entend permettre aux élevages bovins de ne pas être soumis à la directive IED (émissions industrielles). Un chemin d’exclusion par les seuils donc, alors que Marc Fesneau a indiqué « que le statuquo sur ce dossier ne pouvait être la règle ».

Quel modèle d’élevage demain ?
Saluant l’initiative du Manifeste pour un élevage durable des filières ruminantes françaises (FNPL, FNB, FNO, FNEC), le ministre a annoncé le déploiement d’une enveloppe de 3 millions d’euros pour communiquer sur toutes les aménités positives de l’élevage auprès des citoyens.

 

50 millions d’euros pour les abattoirs
Le ministre de l’Agriculture a annoncé une enveloppe de 50 millions d’euros destinés à financer les en cours d’emprunt des abattoirs.

Sur le volet sanitaire, Marc Fesneau a annoncé le déploiement d'une enveloppe de 20 millions d'euros.

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

Deux hommes devant un silo de ferme faisant décoller un drone
Drone : le nouvel assistant agricole dans les airs de Gaillard

Hervé Combret, éleveur laitier à Saint-Antoine, utilise le drone acheté pour son fils, apprenti agriyoutuber, pour bien d’…

Onze personnes hommes, femmes, posant devant la devanture d'un futur restaurant.
Généreux, joyeux, festif... bienvenue au restaurant Mamija !

Tout en poursuivant leur activité de traiteur, Cyrille et Virginie Geneix ouvrent dans la nouvelle zone commerciale de la…

un groupe de personnes
“Chez Mallet”, depuis 40 ans : le restaurant de Lavastrie est devenu une institution

Véritable institution sur la Planèze de Saint-Flour, le restaurant Chez Mallet à Lavastrie soufflera ses 40 bougies, les 8 et…

Dans la peau d’un membre du comité Safer

Lors de son rendez-vous Terre de rencontres dans le Cantal, la Safer Auvergne-Rhône-Alpes a proposé un exercice…

Le président Jérôme Grasset et le directeur Christophe Arnaudon.
Un nouveau binôme à la tête du GDS Haute-Loire

Le GDS Haute-Loire vient de changer de président et dispose depuis le début de l'année d'une nouvelle direction. Faisons plus…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière