Maintenir une activité agricole en zone péri-urbaine
Franck Paillon, unique agriculteur en activité à Blavozy, est aussi maire de la commune depuis 2008.
Ses objectifs : avoir une commune vivante et maintenir un tissu agricole.
Il est élu sur la commune depuis 25 ans avec un premier mandat en tant que conseiller, un second en tant qu’adjoint, et deux autres mandats de maire. Il sera de nouveau candidat en mars 2020.
L’équipe est quasiment complète. Il lui tient à cœur d’avoir une équipe représentative de la population avec des personnes de milieux et d’âges variés, des hommes, des femmes … « C’est très important et cela facilite la gestion de la commune. Il est nécessaire aussi d’impliquer les jeunes générations pour passer la main et transmettre ». Pour Franck Paillon, cet engagement passionnant est avant tout une aventure humaine avec des rencontres riches. Il y passe beaucoup de temps, environ 35h par semaine en plus de son exploitation et la motivation est toujours au rendez-vous. « C’est comme le métier d’agriculteur, on fait cela par passion ».
Une des priorités : la revitalisation du centre bourg
De nombreux projets d’envergure ont vu le jour et ont été mis en place sur la commune.
Le premier mandat de 2008 a été consacré notamment à la mise aux normes concernant l’évacuation des eaux pluviales. Un projet auquel il fallait « s’atteler », même s’il a induit des nuisances pour les habitants à cause des travaux, du bruit…
Et c’est au cours du second mandat en 2014 que le projet de réfection des bâtiments autour de l’église, notamment du Presbytère sera mené. Une très belle réalisation avec la conservation et la mise en valeur de ce très beau bâtiment qui abrite désormais la médiathèque, 10 logements seniors et du terrain agricole (1.5ha) qui a été acheté pour proposer 14 lots à construire. « Proposer aux seniors de vieillir à l’ombre du clocher est devenue une réalité à Blavozy ! » indique-t-il.
L’ensemble scolaire a, lui, été entièrement rénové lors de cet actuel mandat.
Une commune qui évolue
et s’adapte
Pour Franck Paillon, une des priorités de la commune est de continuer la revitalisation du centre bourg. Action qui a déjà bien porté ses fruits ces 10 dernières années et qui a permis l’installation de nouveaux commerces, de nouveaux habitants.
La commune de Blavozy a connu un fort essor lors de la création de la zone d’activité dans les années 70 ; de nombreuses habitations ont été construites (près de la zone) et les habitants étaient plutôt tournés vers Le Puy, avec bon nombre de salariés dans la cité ponote.
Depuis la déviation de la RN 88 dans les années 94, Blavozy est redevenu attractif, le village est moins soumis à la circulation. Des choix stratégiques ont été faits il y a 30-35 ans comme la construction du centre socio-culturel, le gymnase, les parkings au cœur du bourg. Cela crée des commodités et attire aussi les communes voisines comme St Hostien, St Etienne Lardeyrol, Malrevers, Chaspinhac, St Pierre Eynac. … Aujourd’hui, ces bâtiments ont besoin de rafraîchissement. Cela fait partie des prochaines actions à mener.
Un équilibre à trouver entre maintien de l’agriculture
et développement économique
A cheval sur Blavozy et St Germain Laprade, la zone d’activités (300 ha) fait partie des enjeux qu’il faut savoir gérer et appréhender. D’un côté, c’est une économie avec un bassin de plus de 2000 emplois, et de l’autre, c’est un équilibre à trouver avec les agriculteurs de St Germain Laprade. La collectivité se doit d’offrir d’autres terrains pour compenser ces terres, leur outil de travail, qu’ils vont céder au profit du développement de la zone. Ces procédures ne sont pas encore complètement en place et font partie des points à améliorer ces prochaines années.
Entre les années 1970 et 2000, les exploitations de la commune ont évolué sous l’effet de la mécanisation agricole ; les 5 à 7 petites exploitations en activité il y a 30 ans ont fusionné en 1 seule et les surfaces sont passées d’une vingtaine d’hectares à une petite centaine. À St Germain Laprade, la moyenne atteint 70 ha/Uth.
St Germain Laprade compte aujourd’hui 4 exploitations agricoles bio et Blavozy en compte une seule convertie en bio depuis 2016, celle du maire. « Nous avons créé un groupement d’employeurs, qui nous permet d’avoir 2 salariés à temps partiel, et nous avons une Cuma. Nous travaillons bien ensemble, nous avons les même soucis » explique-t-il.