L’Union des vignerons renforcée par de nouveaux marchés
L’assemblée générale de l’Union des vignerons de Saint-Pourçain s’est tenue en distanciel. L’occasion de faire le point avec son directeur général, Frédéric Germain.
Vous avez été contraints d’organiser votre assemblée générale à distance. Comment s’est-elle déroulée ?
F.G : Il a fallu choisir par quel biais il fallait réaliser cette réunion. Nous avions la possibilité de la tenir en présentiel, par internet ou par courrier. C’est finalement cette dernière solution qui a été retenue, qui été la plus sage à mon sens. Nous avons été très agréablement surpris car, sur les 131 adhérents, apporteurs et non, nous avons eu un retour de 89 votants. C’est un taux de participation exceptionnel que nous avions, jusque là, rarement atteint. Nous avons ensuite organisé le dépouillement en petit comité, à huis clos, avec seulement deux scrutateurs, Bernard Billaud et Jean-Louis Quaire ainsi que le président, Jean-Marc Josselin et moi-même. Une assemblée générale rapide et efficace.
Une année 2020 très compliquée. Comment la cave l’a-t-elle traversée ?
F.G : La cave a eu cette chance, commercialement, d’atteindre de nouveaux marchés. Le fruit d’un gros travail, tout au long de l’année, qui nous a permis d’enregistrer le même chiffre que l’an dernier. Nos nouveaux clients sont principalement issus des secteurs qui ont pu continuer à travailler pendant les différentes périodes de confinements comme, par exemple, la GMS ou certains gros cavistes. Une nouvelle clientèle qui a demandé à notre équipe plus d’opérations, plus d’échanges, de collaborations avec nos partenaires.
Du côté de l’export, là aussi, la surprise a été au rendez-vous avec des marchés encore plus performants avec un doublement du volume vendu, notamment en direction des
États-Unis.
La vente par internet a doublé cette année avec une fréquentation record de notre site. Depuis, l’engouement ne faiblit pas et se poursuit.
Et si notre boutique a été fermée près de trois mois, les mois de juillet et d’août ont été exceptionnels en fréquentation. Les touristes sont restés sur le territoire français, ils sont passés par l’Auvergne, l’Allier et ont joué le jeu en achetant du vin. Nous avons augmenté nos ventes d’environ 25%.
Quelles sont les perspectives pour cette année ?
F.G : Le gros souci c’est que nous n’avons aucune vision sur l’avenir des marchés. Les centrales d’achat, au niveau national, sont d’accord sur la négociation, les OP, … mais restent prudentes et gardent une certaine réserve sur le planning des commandes, chose que nous n’avions pas vu les années précédentes.
Vous qui fréquentez les vignerons de Saint-Pourçain, quel est le moral ?
F.G : Ce sont avant tout des agriculteurs et ils ont subi, comme l’ensemble de la profession, les aléas climatiques sur leurs autres productions. Ils attendent, bien sûr, beaucoup de notre rôle commercial. Si en début d’année dernière je leur annonçais une baisse de 15 à 20% par rapport aux mesures de confinement, nous avons finalement retrouvé un équilibre qui leur a redonné espoir.